La Cour d’appel de Salé a confirmé, mardi 26 août, la condamnation en première instance de Brahim Sbaâlil, membre du bureau national du Centre marocain des droits de l’homme (CMDH), à six mois de prison ferme et à une amende de 1.000 dirhams. Il avait été condamné par le tribunal de première instance de Rabat à six mois de prison pour «outrage» et «diffusion de crimes imaginaires». Le condamné a été jugé en vertu des dispositions de l’article 264 du Code pénal. Son arrestation a eu lieu après une conférence de presse tenue le 26 juin dernier à Rabat, au cours de laquelle il a fait état de «morts, de cas de disparition et de viols» lors des incidents de Sidi Ifni, qualifiant l’intervention des forces de l’ordre contre les fauteurs de troubles de «crimes contre l’humanité». Dans une déclaration à l’agence de presse AFP, l’avocat du détenu, Me Allal Basraoui, avait annoncé qu’il espérait que la Cour d’appel «corrige les erreurs commises par le tribunal de première instance». «Nous allons nous pourvoir en cassation contre ce verdict», a-t-il ajouté. Il a également espéré qu’ «une grâce royale soit accordée à mon client ainsi qu’aux autres personnes détenues en relation avec les incidents de Sidi Ifni ». Par ailleurs, les événements de Sidi Ifni ont refait surface début de la semaine dernière avec l’occupation par trois cents manifestants du port de la ville. Les manifestants comptaient faire transformer leur marche en sit-in, bloquant ainsi toute entrée ou sortie des camions de transport de marchandises, comme c’était le cas au mois de juin dernier. Ces manifestants ont été dispersés par les forces de l’ordre. Au lendemain de ces nouveaux incidents, une délégation avait visité le port de Sidi Ifni. Cette délégation a été présidée par Chakib Benmoussa, ministre de l’Intérieur. Le ministre de l’Intérieur avait précisé que les forces de sécurité affronteront, à l’avenir, les actes de vandalisme avec fermeté et a annoncé l’élaboration d’un plan intégré de développement pour la ville.