Société

Fermeture du site Internet «Taqadoumy»

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La chambre correctionnelle du tribunal de Nouakchott a ordonné la fermeture du site Internet «Taqadoumy», opposé au nouveau pouvoir militaire, pour publication d’informations mensongères et calomnieuses, a annoncé le parquet dans un communiqué remis mardi à l’AFP.
Néanmoins, ce site restait toujours accessible mardi en Mauritanie à travers plusieurs liens de sites internationaux, a constaté l’AFP.
Selon son communiqué, le parquet a demandé cette fermeture du site d’informations en ligne après avoir reçu des plaintes répétées de gens, d’établissements et de fonctionnaires à l’encontre desquels Taqadoumy a diffusé des informations mensongères, calomnies, atteintes à leur intégrité. «Taqadoumy s’est également évertué à diffuser des rumeurs portant atteinte aux intérêts général et privé ainsi qu’aux valeurs et mœurs», a renchéri le parquet. Le site diffusait régulièrement des informations qui mettent en cause le pouvoir militaire en place, dirigé par le général Mohamed Ould Abdel Aziz depuis le coup d’Etat militaire du 6 août et critique nommément ses membres. Les autorités avaient arrêté dimanche un journaliste du site, Abou Abbass Ould Brahim.
Lundi, des journalistes mauritaniens qui avaient voulu organiser un sit-in devant la représentation des Nations unies à Nouakchott, en soutien à M. Ould Brahim, ont été dispersés par la police à coups de bombes lacrymogènes et de gourdins, selon leur coordination. Interrogé, mardi, sur ces mauvais traitements des manifestants, le porte-parole du président du Haut Conseil d’Etat, Mohamed Ould Meine, a regretté ces agissements et promis que le gouvernement diligenterait une enquête pour en déterminer les causes.
En Mauritanie, la liberté d’expression est prise en otage depuis quelques années par les autorités politiques et les associations qui tirent leur profit de cette situation. Les journalistes ne jouissent toujours pas des droits légitimes qui devraient leur être accordés. Les militaires ont pris le pouvoir il y a sept mois en renversant le président civil élu en mars 2007, Sidi Ould Cheikh Abdallahi.
Rappelons que le Haut Conseil d’Etat qui dirige la Mauritanie, responsable du renversement du président démocratiquement élu Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi, avait  adopté une loi qui transfère les pouvoirs de la présidence au général Mohamed Ould Abdel Aziz. L’issue à la crise politique qui déstabilise le pays, tarde à venir.

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