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Forêts : Le danger est réel

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La forêt marocaine est riche, mais elle est vulnérable. Les ressources naturelles du Maroc sont diverses, toutefois elles restent fragiles et insuffisamment protégées. Conscient de cette situation, et à l’approche de la célébration de la journée de la forêt, le 21 mars prochain, le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la lutte contre la désertification vient d’adopter une nouvelle stratégie dans la gestion des aires protégées. Il s’agit précisément d’un plan directeur des aires protégées qui a nécessité une enveloppe budgétaire de 10.5 millions de dollars américains. L’exécution de ce plan prendra fin en 2008. Naïm Nachid, le coordonnateur du projet GEF de gestion des aires protégées annonce que cette initiative vise, de prime abord, l’élaboration d’un inventaire de la faune et de la flore et puis de mettre en œuvre des actions de sauvegarde pour chaque type.
Parmi les objectifs du plan directeur des aires protégées, l’on cite le renforcement de la formation, la sensibilisation des différents partenaires dans la gestion durable des ressources naturelles et la dotation des sites retenus par ce plan d’outils techniques appropriés d’aménagement et de gestion. Le Maroc définit les aires protégées comme étant « des territoires ayant une valeur scientifique, touristique, ou encore une utilité sociale caractérisée pouvant assurer la pérennité de leur état existant ». Une étude du Haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification montre que le tiers des écosystèmes marocains est menacé. En fait, le quart de la flore (notamment certaines espèces de plantes) est en danger, alors que 10 % des vertébrés sont en voie de disparition. Le danger touche également le domaine forestier. En effet, la perte qu’engendre la dégradation de ces espaces est estimée à 30. 000 hectares, annuellement.
Le Haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification a évalué le coût annuel de la dégradation à 660 millions de DH. Le réseau national des aires protégées s’étend sur l’ensemble du territoire marocain et se concentre dans les zones montagneuses et le littoral. Il faut noter que la présence des aires protégées connaît un pic au Moyen Atlas, au Gharb et au Rif, où le taux d’espèces rares et endémiques atteint près de 60 %.
Le Maroc compte aujourd’hui huit parcs nationaux: Toubkal, Tazekka, Souss Massa, Iriki, Al-Houceima, Talassemtane (Chefchaouen), Ifrane et le Haut Atlas oriental (Errachidia et Khénifra). Deux autres parcs verront le jour. Il s’agit de Khenifiss (province de Laâyoune) et de Moulouya (Nador et Berkane). Le Haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification veut continuer sur le même chemin à travers la mise en réseau de l’ensemble des parcs, qui atteindront à terme le nombre de 13. « Nous tenons à accorder une importance particulière aux sites les plus menacés. Cette démarche permettra à ces espaces en voie de disparition de mieux se développer et de remplir leur rôle de conservation des ressources naturelles au service du développement local », précise Naïm Nachid.
Au niveau de la région de la Méditerranée, la biodiversité marocaine occupe la seconde place après la celle de la Turquie. Une position qu’il risque de perdre, si des actions justes ne sont pas menées d’une manière efficace sur le terrain.

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