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Franco Frattini demande à la Suisse de supprimer sa liste noire

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Le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, a demandé mercredi à la Suisse de supprimer sa «liste noire» comprenant 186 responsables libyens, dont le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, et à Tripoli de relâcher les deux Suisses détenus dans ce pays. «Nous invitons la Suisse à poursuivre les négociations avec la Libye pour parvenir à un accord permettant l’élimination de cette liste et dans le même temps la libération des deux Suisses», a dit M. Frattini à la presse à l’issue d’une rencontre avec ses homologues libyen Mousa Kousa et maltais Tonio Borg. Le ministre italien a évoqué à plusieurs reprises 186 personnalités libyennes, alors que la presse de ce pays parle de 188 personnes. La crise entre la Libye et la Suisse a été provoquée par l’interpellation musclée en juillet 2008, à Genève, d’un fils du colonel Kadhafi, Hannibal, et de son épouse, sur une plainte de deux domestiques accusant leur employeur de mauvais traitements. La situation s’est ultérieurement tendue avec la décision libyenne de retenir deux hommes d’affaires suisses sur son territoire. La Suisse a établi une liste de personnalités libyennes dont l’entrée sur le territoire helvétique est interdite, dont le colonel Kadhafi et le chef de la diplomatie, entraînant la décision libyenne de ne plus accorder de visas d’entrée aux citoyens de l’espace Schengen. Le chef de la diplomatie italienne a affirmé «comprendre que la sensibilité des Libyens ait pu être profondément blessée par l’inscription de leur chef d’État sur la liste noire suisse. Il a rappelé que cette liste visait à empêcher l’entrée des terroristes et des criminels dans l’espace Schengen». Selon un communiqué publié à l’issue de la rencontre tripartite, Malte et l’Italie demandent «une fois de plus à la Suisse d’accélérer les négociations avec la Libye, d’affronter tous les problèmes en suspens et d’éliminer la liste noire». Selon le ministre italien, la Libye a inséré une dernière question à résoudre dans le cadre de son contentieux avec la Suisse. Elle demande une enquête pour savoir, qui a pris les photos d’Hannibal au moment de son arrestation en Suisse et les a transmises à la presse. M. Frattini a en même temps invité les Libyens à faire preuve de «souplesse pragmatique» et à ne pas appliquer de manière indiscriminée les sanctions à l’égard de citoyens de l’espace Schengen. Il s’est d’ailleurs félicité qu’une vingtaine d’Italiens aient pu entrer en Libye sans problèmes au cours des dernières 24 heures.  Selon lui, les pays membres de l’espace Schengen ne sont pas censés «payer le prix d’un contentieux bilatéral entre la Suisse et la Libye». Et de conclure : «la question des visas avec la Libye sera par ailleurs examinée à Bruxelles, au cours de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE, instance politique pour traiter cette affaire».

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