Société

Générations changement

Les « Générations-changement » étaient les convives des cycles de conférences qu’organisent les écoles HEM de Abdelali Benamour. Quand le débat n’est pas à Alternatives, il se déplace jusqu’à l’Agora dans le cadre des évènementiels montés par l’école et ses dirigeants. Les nuits de Ramadan sont, dit-on, propices aux échanges et discussions. Et cette nuit-là, le changement, « à travers ses acteurs et ses organisations », était au coeur de la rencontre. L’affiche était tentante. Un ministre USFP, Nacer Hajji, un dirigeant politique, le PPS Nabil Benabdallah et (ou plutôt face ?) deux techno, Taoufik Ibrahimi, PDG de la COMANAV et la directrice déléguée du pôle Banque d’investissement SGMB Nezha Hayat, sont venus dire leur vision du changement qu’il soit perceptible, inexistant ou embryonnaire. Entre blocages et résistances, qui peut conduire le changement ? Qui peuvent en être les acteurs? A quel rythme. Leurs interrogations ont fusé à l’ombre de premières pistes de réflexion. Les adeptes de l’alternance « porteuse de changement » existent et le secrétaire d’État chargé de la Poste et des technologies de l’information en fait partie. « La transition démocratique est une étape très complexe. Dire que le changement est lent ou qu’il n’a pas eu lieu sont deux choses différentes. Entre 1998 et 2001 les choses ont changé » affirme N. Hajji. Faut-il suivre le responsable gouvernemental usfpéiste lorsqu’il soutient que le changement n’est rien d’autre que la capacité du Maroc, dont 32% de la population ont moins de 15 ans, à s’embarquer dans la société de l’information, une étape qui, selon lui, «se situe immédiatement après celle de la transition? Le débat est ouvert. Il est d’autant plus ouvert qu’il s’agit de savoir maintenant si Internet est susceptible de produire des citoyens? Le changement est d’abord et avant tout affaire de politique. Telle est la thèse que Nabil Benabdallah est venu défendre ce soir-là. « Pour faire entrer le pays dans la modernité et faire face aux conservatismes et à l’obscurantisme, il est important d’édifier une société transparente, démocratique. Les élites les plus larges doivent participer à ce grand projet ». Défenseur d’un « consensus dynamique pour élargir le champ de participation citoyenne », il en appelle le gouvernement à remplir son espace constitutionnel et les partis à se remettre en cause. « La défaillance des élites, conjuguée à un discours sinistrose et portée par une vague nihiliste, porte préjudice à une valeur que nous sommes en train de perdre : se mettre au travail pour que le Maroc change ».

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