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Gestion des abattoirs : Les dix recommandations de Driss Jettou

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Modes de gestion, conditions sanitaires d’abattage…

Mettre en place des mesures nécessaires pour faire face aux insuffisances relevées au niveau de la gestion des abattoirs. C’est en ces mots que se résument les recommandations émises par Driss Jettou, président de la Cour des comptes, en vue de corriger les dysfonctionnements constatés dans ce secteur. La Cour des comptes vient de préparer, en collaboration avec les Cours régionales, un référé qui met l’accent sur les carences récurrentes concernant les modes de gestion, les conditions hygiéniques et sanitaires d’abattage ainsi que la distribution des viandes. Ce référé découle d’un constat fait suite à des travaux de contrôle de 70 abattoirs, réalisés par les Cours régionales des comptes, entre l’année 2007 et l’année 2015. Dans son recours, Driss Jettou émet une dizaine de recommandations. Le président de la Cour des comptes appelle d’abord à l’adoption d’un référentiel réglementaire pour la gestion du secteur.

«Ce dernier permettra d’accompagner la mise en œuvre des nouvelles dispositions, à travers une approche participative, des mécanismes de régulation et de contrôle et l’établissement de cahiers des charges en fonction de l’importance respective des structures d’abattage», peut-on lire dans le référé de la Cour des comptes. M. Jettou a insisté par ailleurs sur une grande mobilisation des leviers en vue de prendre en charge les investissements nécessaires et développer les capacités de production. Ceci devrait se faire soit à travers une gestion directe, une gestion déléguée ou une intervention de l’investissement privé. De même, un schéma directeur intégré d’implantation des structures d’abattage devrait être développé.. Notons que ce schéma directeur devrait être accompagné par la mise en place d’un plan logistique qui permettra en l’occurrence d’étendre et de moderniser la flotte de transport de viandes. La tarification devrait par ailleurs muter d’un mode fiscal à une tarification par le prix. Une politique de tarification est ainsi mise en œuvre. Ce dispositif devrait prendre en considération le caractère de service public des prestations, la structure des coûts et les principes de juste rémunération des capitaux investis et de régulation.

Les exigences en matière de traçabilité devraient également être respectées notamment à travers la généralisation des procédés de marquage des animaux accédant aux structures d’abattage. En ce qui concerne l’efficience des dispositifs de contrôle, le renforcement de cette composante par la mise en place de mécanismes appropriés d’autocontrôle au niveau des structures d’abattage.

La Cour des comptes plaide par ailleurs pour l’amélioration des conditions de fonctionnement et de gestion des structures d’abattage et le renforcement des efforts de lutte contre les pratiques informelles liées principalement à l’abattage clandestin.

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