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Grèves en série des médecins du public

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Les débrayages auront lieu les 8 et 20 mars, les 4 et 26 avril.

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Les médecins réclament, entre autres, l’application de l’accord du 21 décembre 2015, avec toutes ses composantes, notamment l’augmentation des salaires et des indemnités, ainsi que l’équivalence du doctorat en médecine avec le doctorat d’Etat des autres filières.

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Alors que leur dossier revendicatif est toujours en stand-by, les médecins du secteur public vont reprendre les grèves. Le Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP) appelle à une série de grèves nationales dans les hôpitaux, pour dénoncer les conditions de travail catastrophiques dans le secteur. Les médecins seront ainsi en grève les 8 et 20 mars, les 4 et 26 avril.

Les hôpitaux publics au niveau national seront paralysés. Cela dit, par respect de l’éthique et de la déontologie, les services d’urgence et de réanimation resteront opérationnels.

Les médecins déplorent l’absence d’une vision politique efficiente et crédible en mesure de décomplexer la situation. «La seule réunion que nous avons eue avec le ministre de la santé et les responsables de son département est celle du 7 février dernier. Cette réunion qui a duré une heure a été positive dans la mesure où le ministre nous a fait part de son intention de faire avancer le dossier en déployant davantage d’efforts avec les autres départements de santé. Depuis, il n’y a eu aucun autre contact avec le ministre et aucune suite n’a été donnée à nos revendications», indique Dr El Mountadar Alaoui, secrétaire général du Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP). Ce dernier signale que les mouvements de débrayage se poursuivront tant que les revendications ne seront pas satisfaites. «Ces grèves sont destinées à dénoncer notre système de santé catastrophique et garantir aux médecins de meilleures conditions de travail», affirme le secrétaire général du syndicat. Les médecins réclament, entre autres, l’application de l’accord du 21 décembre 2015, avec toutes ses composantes, notamment l’augmentation des salaires et des indemnités, ainsi que l’équivalence du doctorat en médecine avec le doctorat d’Etat des autres filières. Cette mesure leur permettrait d’avoir des salaires selon l’indice 509, au lieu de l’indice 336 (salaire équivalent au niveau du master).

A ceci s’ajoutent les conditions de travail difficiles auxquelles ils font face chaque jour.

Au manque en équipement dans les hôpitaux publics, s’ajoute une pénurie de médecins dans les hôpitaux et les centres de santé ainsi que les CHU. «Il y a un manque criant de médecins dans le secteur public. Ils sont actuellement 8.500 pour une population de près de 36 millions d’habitants. Il faut doubler, voire tripler le nombre de médecins dans le public», signale Dr Alaoui.

Faut-il rappeler à ce sujet que selon les derniers chiffres du ministère de la santé qui datent de 2017, le Royaume compte 25.000 médecins (secteurs public et privé), soit 7,3 médecins pour 10.000 habitants. Ces chiffres montrent que le Maroc est loin de répondre au standard de l’OMS fixé à 1 médecin pour 650 habitants.

Pour les syndicats, le véritable problème n’est pas la formation du personnel médical mais plutôt le manque de postes budgétaires. Conscient de cette problématique, le gouvernement a revu à la hausse le nombre de postes budgétaires consacrés au secteur de la santé.

La loi de finances 2018 a prévu 4.000 postes contre 1.500 l’année précédente. Rappelons que depuis le mois de septembre 2017, le Syndicat indépendant des médecins du secteur public a mené plusieurs grèves. Un sit-in et une marche nationale avaient été organisés le 10 février dernier, faisant suite au débrayage du 16 janvier.

Signalons que les précédentes grèves menées par le syndicat ont été massivement suivies avec un taux de participation de 80%.

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