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Halima: Trisomique, sans-abri et victime de viols à répétition

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A peine âgée de 20 ans, Halima a passé la moitié de sa vie dans les rues de Khemissat. Elle est victime de plusieurs agressions physiques et sexuelles au point qu’elle est devenue une «habituée» de l’hôpital de la ville.

Son double crime ? Elle est orpheline et trisomique. Le cas de Halima a attiré l’attention d’une citoyenne qui, aujourd’hui, frappe à toutes les portes en quête d’un toit sauf pour cette jeune fille. Récit.

«La dernière fois où Halima s’est fait violée date de seulement trois jours», s’alarme Samira, une Marocaine résidante en France. Dans une conversation avec ALM, celle-ci nous assure qu’elle n’est pas à son premier viol. «Des bienfaiteurs la raccompagnent très souvent ’à l’hôpital de Khemissat pour que les soins nécessaires lui soient prodigués», ajoute-t-elle sans omettre d’attirer l’attention que compte tenu de la déficience mentale de la victime, elle ne pourrait pas porter plainte contre ses agresseurs.  Ce qui la choque le plus, c’est que Halima soit connue de tous sans susciter la mobilisation nécessaire. «Son cas est tellement banalisé que l’on dirait presque un élément de décor du quotidien de la population de la ville», regrette Samira.

Comment une personne en situation de handicap peut être livrée à elle-même ? Comment pourra-t-elle se prendre en charge et à quel responsable peut-on désigner son cas ? Autant de questions dont la réponse demeure à l’heure actuelle indéfinie. Ayant fait son enquête, la MRE qui s’est lancée le défi de sauver Halima a appris qu’elle a vécu dans les rues de Khemissat depuis l’âge de dix ans. En l’absence de traces de ses parents, elle en déduit qu’elle est orpheline.  «Je l’ai aperçue il y a deux années lors d’un séjour au Maroc. Elle était dans un état tellement misérable qu’il devient difficile à décrire.

A l’époque je l’ai ramenée chez moi, je lui ai donné son bain et les soins dont elle avait besoin. Aujourd’hui, de retour au pays pour des vacances, je la retrouve dans la même situation. Sans défense, elle est agressée par d’autres sans-abri et très souvent violée. Le personnel médical de l’hôpital peut en témoigne», raconte la même source qui précise qu’elle a lancé des appels à plusieurs organisations et ONG pour les alerter au cas de Halima et que d’autres requêtes seraient probablement lancées depuis la France pour atteindre ce qu’elle décrit comme «personnes influentes» afin d’accélérer le processus de prise en charge de Halima.

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