Société

Hamid Chabat : «Le syndicat doit être géré d’une manière moderne»

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ALM : Mohamed Benjelloun Andaloussi vous accuse d’avoir monté un complot pour le virer de son poste de secrétaire général de l’UGTM. Que répondez-vous à cette accusation  ?
Hamid Chabat  : C’est Mohamed Benjelloun Andaloussi lui-même qui a été à l’origine du complot. Et ce ne sont surtout pas les membres du comité exécutif qui me contrediront. Lors de la réunion du comité exécutif, tenue le 4 décembre sous la présidence de Mohamed Benjelloun Andaloussi, il a été question des préparatifs du congrès de l’UGTM qui devait se dérouler les 12, 13 et 14 décembre. Or, cette date, paraît-il, n’était pas du goût de M. Andaloussi. En fait, M. Andaloussi avait prévu pour le 11 décembre une réunion des 500 membres de l’Université autonome de l’enseignement. Il voulait alors rallier les membres de cette université pour s’assurer une marge électorale confortable, et précisément se faire élire au comité exécutif lors du prochain congrès de l’UGTM. En plus, nous nous sommes rendu compte que M. Andaloussi voulait jouer cette carte afin de créer la zizanie lors de la séance inaugurale du congrès. Nous considérons que cet acte est lâche et par-dessus tout illégal. De quel droit M. Andaloussi se permettait-il de demander le report du congrès, dont la date a été décidée à l’unanimité des membres du bureau exécutif ? La question du report ne relève pas de ses prérogatives, et puis ses agissements ont amené plus d’un à mettre en question la confiance dont on l’a investi.  

Mais M. Andaloussi vous accuse d’avoir organisé une fronde contre lui pour faire basse sur l’UGTM, en prévision de son prochain congrès. Qu’en pensez-vous  ?
C’est une fausse accusation. On ne peut pas gérer un syndicat que nous voulons moderne avec une mentalité des années cinquante. M. Andaloussi n’est pas l’homme qu’il faut pour relever les défis actuels du syndicat, dans un pays en plein mouvement. Nous voulions un homme de dialogue, mais il s’est avéré que M. Andaloussi voulait semer la division et susciter les conflits au sein de notre syndicat. Nous voulions, également, un homme qui puisse être capable de s’asseoir à la même table avec le patronat pour régler les nombreux problèmes auxquels est confrontée la classe ouvrière, mais loin s’en faut.

M. Andaloussi défend un bilan plutôt positif, en dépit de la courte durée de son mandat. Comment réagissez-vous à cela  ?
Les trois années du mandat de M. Benjelloun étaient suffisantes pour faire de l’UGTM un syndicat-phare à l’échelle de l’Afrique. D’autant plus que l’UGTM jouit déjà d’une longue histoire de militantisme et d’une grande capacité d’organisation. L’UGTM a besoin d’un homme qui soit capable d’être en phase avec l’évolution du pays, qui soit au rendez-vous des grands défis que pose la mondialisation aujourd’hui… Il s’est avéré que M. Andaloussi n’avait pas la capacité de gagner ce pari.

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