Il ne fait pas bon vivre pour les personnes en situation de handicap mental au Maroc. En vue d’améliorer le quotidien de ces citoyens et d’attirer l’attention sur les maux qui les rongent ainsi que leurs familles, une union s’est formée il y a deux ans, l’UNAHM (Union nationale des associations œuvrant dans le domaine du handicap mental).
Après plusieurs échanges avec les autorités, cette entité a décidé de passer à la vitesse supérieure et c’est ainsi qu’un sit-in a eu lieu, dimanche 21 décembre, devant le Parlement à Rabat en présence de près d’un millier de personnes. Que revendiquent-ils au juste?
Dès les premières heures du dimanche dernier, une foule de sympathisants commence à prendre forme. Elles sont plus de 100 associations à s’être déplacées des quatre coins du Royaume pour exprimer leur indignation vis-à-vis de la non mobilisation du gouvernement pour l’amélioration du quotidien de plus de 347.000 personnes souffrant de handicap mental. D’Oujda, Ouazzane, Jerada, Casablanca, Rabat, Salé, Meknès, Fès, Tiznit et d’ailleurs, ils ont occupé les devants du Parlement l’espace de quelques heures et ont clamé leurs revendications.
«Je ne veux pas de charité ni de compassion, je veux mes droits», peut-on lire sur la pancarte que tient un enfant visiblement trisomique participant à ce sit-in. A l’instar de ce jeune, des milliers réclament, à travers l’UNAHM, des solutions «urgentes, tangibles et pratiques» aux problèmes que vivent les enfants en situation de handicap mental. Lors d’une conférence organisée il y a plus d’une semaine à Casablanca, cette union avait insisté sur l’impératif de placer la question du handicap mental parmi les «priorités nationales».
Suite à plusieurs publications, le ministère de la solidarité a émis un communiqué de clarification qui confirme, selon l’UNAHM toujours, «l’énorme écart» les séparant. Ils disent s’attendre à «des réponses concrètes et urgentes aux parents de personnes en situation de handicap mental angoissés par ce que vivent leurs enfants, leurs projets, le devenir de leurs associations et leur progéniture, et non pas une réponse politicienne».
Pour rappel, l’Union avait exhorté le gouvernement à consacrer un budget spécial à la scolarisation de ces enfants et élargir la base des bénéficiaires des services spéciaux dédiés à ces enfants. Elle avait également appelé à une mise en place d’un plan d’action et d’une stratégie conformes à la Constitution et aux conventions des Nations Unies.