Les réfugiés et les demandeurs d’asile sont toujours aussi nombreux au Maroc comme l’attestent les derniers chiffres du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) au Maroc.
Au 30 juin 2017, le Maroc compte 7.054 réfugiés et demandeurs d’asile alors qu’ils étaient 6.734 à fin décembre 2016. Rappelons qu’en 2015, leur nombre s’était établi à 5.478. Dans le détail, le nombre des réfugiés s’est chiffré à 5.167 à fin juin 2017. Sans grande surprise, les réfugiés syriens arrivent en tête. Leur nombre s’est chiffré à 3.511. S’agissant des autres nationalités, on notera que le Yémen arrive en seconde position avec 511 réfugiés. Viennent ensuite la Côte d’Ivoire (296), la République Centrafricaine (210), la République démocratique du Congo (168) , l’Irak (150), le Cameroun ( 67), la Palestine (65), la Guinée (28) et le Mali (15).
La proportion des hommes est plus importante que les femmes. En effet, le HCR fait état de 2.938 hommes réfugiés (56,9%) contre 2.229 pour les femmes (43, 1%). Si l’on tient compte à présent de la répartition par âge, on constate que la majorité des réfugiés est âgée de 18 à 59 ans. Ils représentent 55,6% de la population globale des réfugiés, soit 2.873. A noter que 32% de la population globale des réfugiés est constituée d’enfants âgés de 0 à 12 ans, soit un total de 1.648. Pour ce qui est du niveau d’instruction, le HCR au Maroc signale que 31% des réfugiés n’ont aucun niveau scolaire, 37% ont le niveau du primaire et 18% ont le niveau du secondaire. En revanche, ils ne sont que 12% à avoir un niveau d’étude élevé (universitaire). S’agissant de leur ancienne occupation dans leur pays d’origine, plus de 40,7% des réfugiés travaillaient dans le secteur tertiaire (services, profession libérale) dans leur pays d’origine. 37,7% étaient sans emploi, 10,3% sont des étudiants alors que 6% travaillaient dans le secteur primaire essentiellement dans l’agriculture et 3% étaient employés dans le secteur secondaire (industrie).
En termes de densité de la population, la ville de Rabat compte le plus grand nombre de réfugiés avec un chiffre s’établissant à 929. Casablanca arrive en seconde position (869), suivie d’Oujda (614), Kénitra (439), Tanger (270), Témara (243), Meknès (210) et Agadir (182). Quant aux demandeurs d’asile, leur nombre s’est chiffré à 1.887 au 30 juin 2017. Il faut rappeler à ce sujet que les Syriens, du fait de leur nationalité, bénéficient d’un traitement particulier: ils sont auditionnés par la commission marocaine compétente et reçoivent un récépissé qui les protège du refoulement, avant même de recevoir le statut de réfugié.
Par conséquent, aucun Syrien n’est encore demandeur d’asile. Pour ce qui est des autres pays, notons que le Cameroun compte le plus grand nombre de demandeurs (377), suivi de la Guinée (312), la Côte d’Ivoire (286), la République démocratique du Congo (191), le Mali (109), la République Centrafricaine (33), l’Irak (22) et la Palestine (12). Par ailleurs, le HCR au Maroc a enregistré 659 réfugiés ayant des besoins spécifiques au 30 juin 2017. Parmi ces personnes figurent 274 enfants dans des situations à risque, 44 victimes de violence sexuelle ou sexiste, 111 personnes âgées à risque.
[box type= »custom » bg= »#fddeef » radius= »5″]Plus de 65 millions de réfugiés dans le monde
A fin 2016, 65,5 millions de personnes étaient déplacées contre leur gré, selon les derniers chiffres diffusés par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés qui avait été célébrée le 20 juin. Un chiffre record qui montre l’ampleur du déracinement dans le monde, sous la pression des conflits et des violations des droits de l’Homme.
D’après le HCR, vingt personnes sont forcées de fuir leur foyer chaque minute. Parmi les autres chiffres avancés par le HCR, 2,8 millions de demandeurs d’asile attendent que leur dossier soit examiné. L’Allemagne concentrait la plupart des demandes en 2016, plus de 700.000, loin devant les Etats-Unis (près de 262.000), l’Italie (près de 123.000) ou encore la France (78.000).
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