SociétéUne

Hépatites : Le Maroc veut réduire de 30% les nouvelles infections d’ici 2021

© D.R

La plupart des personnes contaminées ignorent qu’elles développent la maladie

[box type= »custom » bg= »#eeedeb » radius= »5″]

Le nombre de personnes atteintes de l’hépatite C au Maroc est estimé à 1,2%, alors que celui des personnes atteintes de l’hépatite B s’élève à 2,5%. Ce pourcentage pourrait être encore plus important chez certaines catégories vulnérables.

[/box]

Le ministre de la santé, El Houcine Louardi, veut éradiquer l’Hépatite C d’ici 2030. Ce dernier a élaboré une nouvelle stratégie nationale et un plan d’action 2017-2021 pour la lutte contre l’hépatite virale. Les objectifs de cette stratégie sont de réduire les nouvelles infections par les hépatites virales de 30% d’ici 2021 et de réduire la prévalence des infections chroniques par le virus de l’hépatite C de 35% en 2021. Le ministère ambitionne également de faire reculer de 10% la mortalité liée aux hépatites virales. Il a également procédé au lancement d’un nouveau programme national pour lutter contre l’hépatite C.

Ce programme s’articule autour de 5 grands axes, à savoir le diagnostic de l’hépatite C, le traitement des patients atteints de la maladie, la prévention contre la maladie, la gouvernance et le partenariat et la mise à disposition des informations stratégiques autour de l’hépatite virale. Selon les données du ministère, le nombre de personnes atteintes de l’hépatite C au Maroc est estimé à 1,2%, alors que celui des personnes atteintes de l’hépatite B s’élève à 2,5%. Ce pourcentage pourrait être encore plus important chez certaines catégories vulnérables, notamment les toxicomanes, les personnes atteintes de maladies sexuellement transmissibles et celles atteintes d’insuffisance rénale. La plupart de celles contaminées depuis longtemps par le VHB ou le VHC ignorent leur infection chronique. Elles sont néanmoins exposées à un risque élevé de développer une maladie chronique grave du foie, à savoir la cirrhose hépatite, le carcinome hépatocellulaire et l’insuffisance hépatique et peuvent transmettre sans le savoir l’infection à autrui. Des efforts importants ont été menés dans l’accès au traitement de l’hépatite C depuis la production locale de médicaments génériques antiviraux à action directe (Sofosbuvir et Daclatasvir).

Avec ces deux médicaments, le Maroc dispose désormais de l’arsenal thérapeutique nécessaire pour une prise en charge complète des patients atteints de cette maladie. Il faut relever que le Groupe Pharma 5 a lancé récemment un comprimé regroupant les deux principes actifs (Sofosbuvir+Daclatasvir). Dans le traitement contre l’hépatite B, un nouveau générique à base de Tenofovir vient d’être lancé par le groupe pharmaceutique.Cela dit, ce médicament ne sera commercialisé qu’à l’automne à moins de 300 DH la boîte. En dépit de ces efforts, de nombreux défis subsistent encore dans la lutte contre l’hépatite. Parmi ceux-ci, il faut relever le renforcement du système de surveillance épidémiologique, l’amélioration de la qualité de l’information stratégique, la réglementation de certaines pratiques à risques (tatouage, piercing…) et l’amélioration de l’accès aux soins (accessibilité géographique, financière et accessibilité des groupes à risques).

Articles similaires

UneVidéos

Vidéo. Le ministre de l’agriculture et de l’élevage du Niger salue « le soutien remarqué du Maroc »

Au SIAM, M. Sadiki s’est entretenu avec le ministre de l’Agriculture et...

RégionsSociété

CWP Global livre 15 maisons modulaires aux environs de Marrakech et Taroudant

Ces unités ont été conçues dans un souci de durabilité et dans...

ActualitéUne

Vidéo/SIAM. La recherche & l’innovation, des solutions incontournables pour le développement de l’agriculture

La recherche agricole se présente comme un allié incontournable dans le contexte...

ActualitéUne

Impôts : le 30 avril, dernier délai pour la déclaration des revenus Professionnels

La Direction Générale des Impôts (DGI) rappelle aux contribuables titulaires de revenus...