Société

Il tue la mère pour violer sa fille

© D.R

Souk Larbaâ d’Al Gharb, province de Kénitra. Ahmed, trafiquant de drogue, avait 42 ans quand il a fait la connaissance, en 2003, de Saâdia, son aînée d’une année, veuve et mère d’une fille, Zahra, qui était à son dixième printemps. Au fil des jours, la relation entre les deux s’est développée au point qu’ils sont devenus inséparables.  Saâdia qui vivait dans le gouffre de l’indigence et n’était soutenue par personne, a découvert dans la personne d’Ahmed un brave homme qui n’hésitait pas à l’aider matériellement et moralement. Elle ne tendait à personne la main depuis qu’elle a fait sa connaissance. Il était généreux avec elle et avec sa petite fille ; il leur achetait des vêtements et leur versait de l’argent pour acheter tout ce qu’elles désirent. Il traitait Zahra comme sa propre fille et lui portait toujours des bonbons et des gâteaux. Saâdia et sa fille l’aimaient beaucoup et le considéraient comme leur sauveteur. Au fil des semaines, Ahmed et Zahra se sont familiarisés pour commencer un autre parcours de vie sur le même lit et autour d’une table servie de boissons alcoolisés. C’est lui qui l’a encouragée à apprendre à s’enivrer, à fumer des cigarettes et même se droguer de temps en temps. Sa petite fille a commencé à s’habituer à cette nouvelle vie. Si elle ne sortait pas jouer avec ses petites copines, elle restait avec eux toute la journée. Il les a également emmenés avec lui lors des deux derniers saisons estivales à la plage de Sidi Bouzide et au Moussem Moulay Abdellah à El Jadida. 
Une année et demie plus tard, le comportement d’Ahmed a changé envers Saâdia et sa petite fille. Il ne prend plus soin d’elles. Il ne partage plus le même lit avec la mère. Qu’est-ce qu’il lui est arrivé ? A-t-il entretenu une nouvelle relation avec une autre femme ? Saâdia ne savait rien. Mais elle a commencé à souffrir du manque de soutien. Elle ne savait pas à quel saint se vouer. Elle a fini à se rendre chez lui en compagnie de sa fille et lui a demandé la raison pour laquelle il leur a tourné le dos.  Sa réponse était claire ; il ne veut plus d’elle. Il désire la chair fraîche de sa petite fille. Restant coite, Saâdia ne savait rien lui dire.
Elle était entre l’enclume de la pauvreté et le marteau de ses désirs. Elle lui a expliqué que sa fille est encore mineure et qu’elle ne sait rien de l’amour. Sans rougir de vergogne, il lui a demandé la main de Zahra. Comment ?  Elle n’a que 12 ans. Ahmed lui a expliqué qu’il doit l’attendre jusqu’à ce qu’elle devienne majeure. L’étau des mauvaises circonstances se resserrait autour d’elle.  La solution ? Elle lui a promis de garder Zahra à lui. Aussitôt, il lui a versé 2000 dh. Il lui a expliqué qu’il s’agit d’une partie de la dot de sa fille. Depuis, ils ont repris leur vie intime. Quelques semaines plus tard, il s’est révolté contre elle. Il lui a réclamé la fille ou son argent. Saâdia l’a supplié de patienter quelques autres années. Mais en vain. Il tentait de l’obliger à lui laisser à jamais la fille. Saâdia a refusé catégoriquement.
Samedi 14 mai. Ahmed a demandé à Saâdia de le rejoindre en compagnie de sa fille. En arrivant chez lui, elle a trouvé un tagine de viande et des bouteilles de vin rouge. Après avoir déjeuné, ils ont permis à Zahra de se rendre chez une amie à elle. Tous les deux se sont enivrés et ont couché. Après quoi, il a soulevé la question du mariage avec Zahra. Le refus était catégorique. Énervé, Ahmed lui a donné un coup de poing et elle a perdu conscience. Après quoi, il l’a tuée en l’étouffant par son foulard. 
Entre temps, Zahra est arrivée. Ahmed l’a conduite vers un sous-sol de sa maison et l’a séquestrée. Vers minuit, il a emmené le cadavre pour l’enterrer dans un lieu donnant au sous-sol. La petite Zahra a suivi la scène de l’enterrement par une fente de la porte. Elle n’a pas réagi. Un laps de temps ensuite, Ahmed a ouvert la porte du sous-sol et l’a tirée pour la conduire vers une chambre. Là, il l’a obligée de se dévêtir pour la sodomiser violemment. Le lendemain, dans l’après-midi, Zahra lui a demandé de lui permettre de sortir acheter un insecticide qu’elle voulait mettre dans ses cheveux plein de poux. Il l’a accompagnée chez l’épicier. En remarquant être en conversation avec le commerçant, elle a couru vers un homme et a commencé à crier : «Il a tué ma mère, il a tué ma mère».
Ahmed a pris aussitôt la poudre d’escampette et Zahra a été conduite vers la police qui a diligenté une enquête suite à ses déclarations. Le lendemain, ils sont arrivés à arrêter Ahmed au douar Ouled ben Sbaâ, chez sa mère.

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