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Indicateurs sociaux du HCP : Le célibat endurci gagne du terrain

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Les jeunes marocains hésitent à contracter un mariage et, quand il leur arrive de franchir le pas, c’est le plus tard possible. Ainsi, l’âge au premier mariage des femmes a reculé de 26,3 ans à 25,7 ans entre 2004 et 2014.

Le célibat résiste au poids des traditions marocaines. Selon le nouveau rapport du Haut-Commissariat au Plan (HCP) sur les indicateurs sociaux,  le taux de célibat endurci (à 50 ans) a augmenté dans les villes en passant de 2,9% en 1994 à 5,1% en 2014 pour les hommes (5,9% pour les citadins) et de 0,8% à 6,7% pour les femmes (8% pour les citadines). En revanche, le HCP fait remarquer que la part des célibataires a   reculé entre les deux recensements de 4,9 points (de 4,8 points chez les hommes et de 5,1 points chez les femmes).  A noter que cette baisse de la part du célibat est plus marquée parmi les jeunes. Cela dit, il faut relever que les jeunes marocains hésitent à contracter un mariage et, quand il leur arrive de franchir le pas, c’est le plus tard possible. Ainsi, l’âge au premier mariage des femmes a reculé de 26,3 ans à 25,7 ans entre 2004 et 2014. Quant à l’âge au premier mariage pour les hommes, le rapport signale qu’après une augmentation de 30 à 31,2 ans entre 1994 et 2004, il s’est depuis stabilisé à 31,3 ans.  Sur le plan régional, Guelmim-Oued Noun est la région qui affiche l’âge au premier mariage le plus élevé aussi bien pour les femmes (27,8 ans) que pour les hommes (32,6 ans). Cela dit, l’âge le plus précoce de primo-nuptialité est enregistré au niveau de la région de Dkhla-Oued Eddahab pour les femmes (23,5 ans) et de la région de Drâa-Tafilalet (30,2 ans) pour les hommes.

Les Marocaines utilisent davantage un contraceptif et font de moins en moins d’enfants

Les Marocaines ont de plus en plus recours aux  contraceptifs . Le document indique à ce sujet que le pourcentage des femmes mariées, âgées de 15 à 49 ans, utilisant un moyen contraceptif s’est apprécié de près de 4,4 points entre 2004 et 2011, passant de 63,0 à 67,4%. Cette amélioration est particulièrement notable en milieu rural où ce taux est passé de 59,7 à 65,5% au cours de ladite période. Ainsi, le pourcentage des femmes mariées âgées de 15 à 49 ans utilisant une méthode contraceptive marque son haut niveau à  Marrakech-Tansfit –Alhaouz (72,5%). Dans la région de Tanger-Tétouan, elles ne sont que 60,2% à recourir à une méthode contraceptive. Il faut aussi noter que 53,7% des femmes mariées (15-49ans) décident en commun avec leur conjoint de l’utilisation des moyens de contraception. La fourchette de cette proportion varie entre 42% au niveau des régions du Sud et 69,7% dans la région Souss-Massa. Ce pourcentage est de 47,3% au niveau de Casablanca. Il en découle une baisse de l’indice synthétique de fécondité (ISF). Le nombre moyen d’enfants par femme se situe à 2,19 en 2015 contre 2,2 en 2014 et 3,3 enfants en 1994. Il faut dire que l’accroissement de l’activité féminine, les progrès de la scolarisation, la progression de l’urbanisation et l’autonomie des femmes sont les principaux facteurs qui expliquent cette situation. Par milieu de résidence, cet indice s’établit en 2015 à 2,49 en milieu rural et à 1,99 en milieu urbain où la fécondité passe en dessous du seuil de remplacement des générations.  Signalons que le plus bas niveau de fécondité (2,1 enfants) est enregistré dans les régions de l’Oriental, Fès-Meknès, Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra. Ce sont les régions de Dakhla-Oued Eddahab, et de Drâa-Tafilalet qui affichent par contre les ISF les plus élevés, respectivement (2,9 et 2,7 enfants par femme).  Quant au nombre d’enfants désiré par les femmes mariées, le rapport révèle que celui-ci est de 3,2 au niveau national. Bien évidemment, ce chiffre diffère d’une région à l’autre. Les femmes du Souss-Massa désirent plus d’enfants, puisque ce nombre marque son pic avec 3,7 dans la région. Ce qui est loin d’être le cas pour les Casablancaises qui désirent avoir moins d’enfants (2,7) marquant ainsi le plus petit nombre enregistré.

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