Société

Intégration des migrants : Les Parlements et la société civile appelés à s’investir davantage

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Dans la prévention de la radicalisation, les Parlements et les associations de diaspora sont appelés à s’impliquer davantage.

C’est en tout cas ce qui ressort de la conférence régionale organisée à Rabat, le 8 janvier 2018, par le réseau parlementaire sur les politiques des diasporas de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe en partenariat avec le Parlement du Maroc. Sous le thème «Quel type d’intégration des migrants pour prévenir la radicalisation : le rôle des Parlements et des associations des diasporas», cette rencontre s’est principalement penchée sur les différences culturelles et religieuses dans le contexte de l’intégration des migrants, le rôle de la diaspora dans la prévention de l’extrémisme et la radicalisation ou encore l’exclusion sociale et économique.

Du point de vue des droits de l’Homme, Driss El Yazami, président du CNDH, a plaidé pour l’obligation d’inventer un «type d’intégration» et de définir un rôle pour les parlements et les diasporas. Pour lui, les modèles d’intégration devraient tous obéir à un impératif, celui de l’égalité, entre le national et l’étranger, à l’exception de certains droits politiques. Lors de son intervention, Driss El Yazami a rappelé le contexte en soulignant que «nous vivons des temps d’incertitude, que nourrissent et amplifient les multiples transitions, mutations et crises que nous n’arrivons pas toujours à décrypter. Notre monde et nos sociétés changent, si vite, laissant assez souvent de larges couches sociales dans l’exclusion et le désarroi. Et c’est dans ces moments que fleurissent les explications simplistes et, disons-le, souvent coriaces et difficiles à démonter».

Pour le président du CNDH, plus personne aujourd’hui ne peut échapper à la force morale des droits de l’Homme. Il a expliqué qu’en ces temps troubles, où toutes les sociétés, au Sud comme au Nord, semblent désarçonnées par les migrations et les mobilités humaines, tentées par la xénophobie, le repli, la fermeture et le rejet de l’autre, il faut rappeler que la dignité est inhérente à tous les membres de la famille humaine et que la reconnaissance de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde, faisant ainsi référence au préambule de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Alors que toutes les sociétés, au Sud comme au Nord, semblent saisies par la peur et l’effroi, tétanisées par l’angoisse, prêtes à accepter une limitation des libertés au prétexte de lutter contre l’horreur terroriste, «rappelons à nos compatriotes, où qu’ils soient, que l’avènement d’un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l’homme», indique le président du CNDH.

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