Le tribunal administratif de Rabat a refusé la demande en référé visant l’annulation de la mesure du wali de Rabat- Salé- Zaer portant sur l’interdiction de la marche de solidarité avec le Peupler palestinien, qui était prévue pour le 20 janvier courant à Rabat. Cette décision a été perçue par certains avocats comme étant un acte politique qui dissimule, en quelque sorte, la crainte des autorités publiques vis-à-vis de toute manifestation faisant de la rue sa scène d’action.
Dans le même sens, l’accent est mis sur la nécessité de l’indépendance de la justice à l’égard de l’Exécutif, particulièrement par rapport au ministère de l’Intérieur. Selon des sources d’information, l’Association marocaine pour le soutien à la lutte du peuple palestinien était persuadée que le Tribunal administratif de Rabat allait lui donner raison et faire tomber la décision de la Wilaya de Rabat-Salé ; mais contrairement à toute attente, le verdict final est venu est venu confirmer la voie autoritaire. Face à cette décision, des représentants de quelques associations ayant appelé à la marche du dimanche dernier se sont réunis pour arrêter une position en commun. Dans un communiqué du Collectif de l’appel «Halte au massacre du peuple palestinien», on estime que «l’interdiction de cette action de soutien, en ce moment tragique, est lourde de conséquences».
«De plus, ajoute-t-on, elle viole les libertés fondamentales garanties par les conventions internationales auxquelles le Maroc a souscrit ». Ceci dit, il n’en demeure que lors de la réunion du vendredi, les membres du collectif ne sont pas arrivés à un commun accord. Faute d’entente, chaque partie parmi les participants à cette réunion s’est estimée libre de prendre la décision qui lui convient.
Généralement, il a été convenu de tenir des rassemblements dans les sièges des associations et partis concernés; et ce, même si certains se sont obstinés à observer la marche à l’endroit et au moment arrêtés auparavant ; c’est-à-dire à 10 h. à Rabat. Cependant, sur le terrain, le climat dans la capitale du royaume ne prêtait guère à l’inquiétude en cette matinée du dimanche 20 janvier et la marche n’a pas eu lieu.