Société

Intoxications : 4500 cas en 2005

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Selon une étude réalisée par les services de réanimation des hôpitaux Ibn Toufail et Ibn Zohr de Marrakech, les cas d’intoxications représente 15% des admissions dans les unités de soins intensifs. C’est ce qu’a annoncé El Adib Ahmed Ghassane, médecin anesthésiste réanimateur au CHU Mohammed VI de la cité ocre, dans une déclaration à la MAP, en marge des travaux du 1er Congrès franco-marocain et du 6ème Congrès national de médecine d’urgence et de catastrophe.
"Le taux de mortalité par intoxication se situe, quant à lui, à 6.5% des patients hospitalisés en réanimation pour intoxication", a-t-il ajouté en indiquant que 80% des cas enregistrés sont des intoxications volontaires. Toutes causes confondues, l’intoxication est à prédominance féminine. Elle représente 70% des patients dont l’âge ne dépasse pas 35 ans.
"Plus de 60% de ces patients sont âgés de moins de 35 ans, 70% d’entre eux sont des femmes et 80% des cas enregistrés sont des intoxications volontaires", a souligné M. Ghassane. Il faut dire que les produits les plus mis en cause sont les médicaments. "Un changement dans le profil épidémiologique s’est opéré ces dernières années, durant lesquelles les médicaments ont pris la place des pesticides en tant que première cause d’intoxication", a indiqué M. Ghassane, qui a déploré, en outre, "l’absence de centres de régulation pouvant prodiguer par téléphone les premiers soins en cas d’intoxication en attendant l’arrivée des secours",
À l’échelle nationale, "les statistiques fournies par le Centre anti-poisons du Maroc révèlent que 4.500 cas d’hospitalisation dans les hôpitaux du secteur public suite à une intoxication aiguë, ont été recensés en 2005". Les principales causes sont les morsures de scorpions, les médicaments et les pesticides.
Par ailleurs, l’année écoulée a été également marquée par l’augmentation du nombre des cas d’intoxications par monoxyde de carbone dues à des fuites de gaz de chauffe-eau défectueux.
Initiées du 23 au 25 courant à Marrakech par le comité de pilotage des urgences de la wilaya du Grand Casablanca et le SAMU de France (une société qui participe à l’évaluation, l’organisation, l’enseignement et la recherche dans le domaine pré-hospitalier), les deux rencontres scientifiques, en l’occurrence le 1er Congrès franco-marocain et le 6ème Congrès national de médecine d’urgence, ont réuni plus de 2.000 spécialistes marocains et étrangers, ainsi que des experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Elles ont constitué un espace d’échange entre les spécialistes marocains et leurs homologues étrangers. Les participants ont appelé au développement de la formation continue du personnel des urgences. Cette formation, selon les congressistes, "ne peut être efficace qu’à travers le renforcement des apprentissages pratiques et la multiplication des exercices sur le terrain pour se familiariser avec les situations d’exception".
D’autre part, ils ont insisté sur la nécessité de renforcer le cadre juridique et réglementaire notamment à travers, la finalisation des textes officiels et la révision des statuts internes des services des urgences.
"Les intoxications", "La gestion sanitaire des situations d’exception", "L’analyse du risque exceptionnel au Maroc", "La gestion sanitaire de la catastrophe sur le terrain", ont aussi été au menu des débats lors de ce forum scientifique.

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