Société

Jihane Laraichi: Il faut apprendre à se connaître en passant des tests de personnalité

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Après l’annonce des résultats du baccalauréat, parents et élèves sont aujourd’hui préoccupés par le choix de la filière à suivre. Avec ou sans Bac, le plus important est d’opter pour le bon choix pour une meilleure insertion professionnelle et un épanouissement personnel certain. Pour Jihane Laraichi, coach scolaire, il est primordial de prendre l’avis d’un conseiller d’orientation qui aidera les élèves à y voir plus clair dans le brouillard et choisir la formation qu’il leur faut pour leurs études supérieures.

ALM : En tant que coach scolaire passionnée d’éducation, quels sont les conseils à suivre pour une bonne orientation après le Bac ?
 

Jihane Laraichi : Pour une bonne orientation après le Bac, la première des choses est de se renseigner sur les métiers existants : regarder des vidéos explicatives, des reportages télé et se familiariser avec le milieu professionnel, contacter des professionnels et leur poser des questions.
L’idéal n’est pas de le faire pour faire un choix définitif mais plutôt pour apprivoiser les chemins possibles, comprendre le vrai du faux des préjugés sur certains débouchés. Après, il faut apprendre à se connaître en passant des tests de personnalité et de tests métier. Cela permet de se situer dans la société et de comprendre qui on est pour mieux savoir où on va : suis-je un créatif ? Un réaliste ou un artiste ? Suis-je plutôt manuel, cérébral ? J’aime le contact humain ou m’isoler ? Suis-je organisé ou plutôt brouillon ? Quels sont mes qualités et mes défauts ? Quelles sont mes valeurs ? Puis, il faut se renseigner sur les formations possibles : quelle moyenne minimum, quels sont les modules enseignés. Et surtout, il faut s’assurer que l’école est accréditée, que la formation est également accréditée (ce qui n’est pas systématique même si l’école est accréditée) et s’assurer aussi du sérieux de l’école. Et surtout pensez à aller voir un conseiller d’orientation qui vous aide à y voir plus clair dans le brouillard. Il existe aujourd’hui 60.000 réorientations post Bac au Maroc, cela peut être évité en cas de prise en charge précoce de l’étudiant.

Quelles sont les règles à respecter pour réussir les concours des grandes écoles ?

Pour réussir les concours des grandes écoles, il est important de comprendre la logique des concours : respecter la méthodologie demandée et avoir une culture générale vaste. Et il est encore plus important d’avoir une méthodologie d’étude et de préparation. Pour l’oral, savoir structurer ses idées est un fondamental et surtout préparer un speech devant le miroir où vous expliquez vos motivations et vous les transmettez de manière convaincante au jury est un pré-requis.

Que conseillez-vous aux étudiants qui ont un niveau Bac ?

Les étudiants qui ont un niveau Bac peuvent suivre des formations professionalisantes à travers des formations OFPPT ou des formations principalement en hôtellerie et santé. Le fait de ne pas réussir son baccalauréat n’est pas forcément un handicap, car il existe d’autres solutions pour arriver à poursuivre ses études supérieures. Ils peuvent également poursuivre un parcours supérieur prometteur : ils peuvent obtenir le diplôme de technicien qui leur donne accès à un diplôme niveau Bac+2, puis en rajoutant une année supplémentaire ils peuvent obtenir un diplôme de technicien supérieur Bac+2 qui leur permet de continuer à poursuivre leurs études post Bac+2. S’ils désirent obtenir leur Bac, ils peuvent repasser le Bac en candidat libre ou passer le diplôme de Bac international (DAEU) diplôme d’accès aux études universitaires) ou poursuivre leurs études au Canada où ils peuvent avoir le Bac canadien.

Comment bien choisir sa voie en matière de formation professionnelle?

La formation professionnelle promet depuis quelques années un large choix possible grâce à l’OFPPT qui a diversifié ses formations. Pour choisir sa voie, il est important, comme j’ai dit précédemment, de savoir quelles sont ses préférences personnelles en termes d’activités professionnelles futures pratiquées.

Si vous prenez une personne qui n’aime pas les activités manuelles et qui se dirige vers cette voie parce qu’elle pense que ça peut lui rapporter de l’argent, clairement il y a un problème qui se posera à l’avenir. Et il faut bien choisir, en fonction de la tendance d’aujourd’hui et du futur en termes d’emploi, quels métiers ont des débouchés futurs, quel secteur est en berne et quel secteur est prometteur.

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