Société

Journée de sensibilisation sur les dangers de la drogue

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L’espace associatif d’Oujda a abrité, samedi, une journée de sensibilisation aux effets néfastes du «Karkoubi» et autres drogues. Une activité qui s’inscrit dans le cadre de la campagne tous azimuts menée par l’Association Espace Ziri Ben Atiya pour la lutte contre les différentes formes de toxicomanie. Un fléau qui ne cesse de prendre des proportions démesurées notamment chez des jeunes, souvent inconscients du danger qui les guette. Au fait, l’activité de la matinée a ciblé collégiens et élèves du primaire par le biais de la projection d’un court-métrage présentant des témoignages de familles qui souffrent de la situation dramatique vécue par l’un des leurs. Les participants ont pu aussi suivre des interventions de spécialistes en droit, communication, religion et psychologie visant à sensibiliser les élèves sur le danger des drogues et des réseaux de trafic qui s’activent aux alentours des établissements scolaires. Intervenant au début du débat animé au profit de plus de 400 jeunes accompagnés de leurs parents et encadreurs, Mohamed Harcha président de l’Association Espace Ziri Ben Atiya, a expliqué que ce colloque vient à point nommé pour ponctuer un travail sur le terrain qui a duré toute une année et qui a ciblé des milliers d’élèves. Un colloque qui réunit des personnes qui sont en contact direct avec les drogués et leurs familles. «À travers ces actions, nous cherchons à expliquer aux familles des victimes de ce fléau que la toxicomanie est une maladie qu’il ne faut plus appréhender comme fatalité ou tabou», a-t-il indiqué. Et d’ajouter : «c’est une journée pour transgresser la conduite du silence et pour s’entraider mutuellement afin d’aborder le phénomène sous un angle de compréhension et d’accompagnement, mais aussi sous un angle juridique. Le plus important est de prémunir la catégorie d’âge la plus vulnérable : celle des élèves».
De son côté, le docteur Hassan Kharouaâ a précisé que les conduites toxicomanogènes sont des maladies qui englobent la consommation de drogues sous différentes formes, les conduites additives au niveau de l’alimentation, l’anorexie et la pathologie des achats. «Le toxicomane est une dépendance physiologique ou psychologique à une substance ou à un comportement». Et d’ajouter : «Il est temps de traiter un drogué comme n’importe quel autre malade afin de l’accompagner avec plus de compréhension pour éviter les rechutes permanentes qui guettent toute personne qui cherche à s’en sortir». Et c’est dans le but de répondre aux attentes de ces malades qu’un centre d’addictologie est en phase de construction finale au niveau de la ville d’Oujda «pour mettre fin à l’anarchie observée au niveau du suivi médical et aux préjugés qui handicapent toute approche rationnelle du phénomène», ont noté d’autres intervenants.Les participants ont aussi plaidé pour l’édification d’un centre social d’accueil pour ce type de maladie et la mise en service d’un numéro vert pour répondre à toutes les urgences. C’est ce qui ressort des recommandations lues à la fin de cette journée. Et dans le but de toucher un large public, une soirée musicale, ponctuée par la projection de courts-métrages de sensibilisation aux conséquences nuisibles de la drogue, a été organisée avec la participation de Chab Douzi et Jil Jilala ainsi que des jeunes chanteurs de hip-hop locaux.

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