Société

Journée du 8 mars : La FAO n oublie pas la femme rurale

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L’Organisation mondiale pour l’agriculture (FAO) s’est invitée vendredi à Rabat à la Journée internationale de la femme axée, cette année, sur le thème des «Femmes rurales, partenaires du processus de développement». Organisée par la Fédération nationale des femmes du Maroc (UNFM), cette manifestation a été marquée par la présentation du point de vue de la FAO sur la contribution de la femme au développement. Un point de vue qui a d’autant plus retenu l’attention qu’il est venu de Michael George Hage, représentant de l’Organisation au Maroc, et que ces déclarations se situent dans un contexte international où la sécurité alimentaire comme le développement économique avancent à reculons. Après avoir rendu hommage «à Son Altesse Royale Lalla Meryem, présidente de l’Union nationale des femmes du Maroc, fervente défenseuse des droits de la femme et source d’inspiration pour d’innombrables personnes, femmes et hommes», le fonctionnaire onusien a jugé qu’étant la cheville ouvrière du développement rural, la femme rurale est digne d’être considérée comme «un partenaire à part entière pour le développement durable».
Mais, a-t-il ajouté, il est grand temps d’ajouter à cette connaissance du rôle décisif des femmes rurales, la reconnaissance de leur rang et la volonté de lever les  contraintes qui entravent leur accès aux ressources productives, limitent leur pouvoir de décision économique et politique et entraînent le non-respect de leur égalité avec les hommes. Il a précisé que la politique de la FAO cherche des solutions à ces contraintes et «son action porte essentiellement sur l’égalité des sexes en ce qui concerne l’accès aux ressources productives, au capital, aux services, et à l’égalité de participation aux prises de décisions dans les institutions rurales, l’élaboration des lois, la planification et la mise en œuvre des projets et des programmes». C’est pourquoi, a-t-il dit, la question de la parité homme-femme est un des objectifs stratégiques de la FAO, et un des axes majeurs de sa réforme interne. En effet, le rapport sur la situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture (SOFA 2011)  dit : «Si les agricultrices avaient le même accès aux ressources agricoles que les agriculteurs, la hausse de production agricole qui en résulterait dans les pays en développement permettrait de libérer 150 millions de personnes de la faim». En outre, des études menées par la FAO ont montré que les femmes produisaient entre 60 et 80% des aliments dans la plupart des pays en développement et étaient responsables de la moitié de la production alimentaire mondiale.
«Ce qui est un progrès pour les femmes est un progrès pour tous», a affirmé le responsable régional de la FAO qui a rappelé que l’Organisation a souvent placé la Journée mondiale de l’alimentation sous le signe de la contribution des femmes à la sécurité mondiale. C’est le cas au Maroc, où la FAO a à cœur d’intégrer l’approche genre dans tous ses projets. Michael Hage a précisé que la FAO réalise au Maroc plusieurs projets pour permettre aux femmes de générer un complément de revenus pour améliorer leurs conditions de vie et de bien-être et aussi afin de renforcer les capacités des groupements de femmes et des ONG locales au sein des centres multifonctionnels de Benguérir et Boujaad créés à cette fin dans le cadre du programme Tamkine.
«Vous n’êtes pas sans savoir que depuis l’ouverture de sa représentation à Rabat en 1982, la FAO a contribué à 134 projets nationaux pour un budget total de plus de 50 millions de dollars en plus d’une soixantaine de projets régionaux (MENA). La FAO, à travers son Centre d’investissement, a aidé le Royaume à mettre sur pied plus d’une trentaine de projets qui ont mobilisé 1,8 milliard de dollars d’investissement».

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