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Journée internationale de la femme: La discrimination de genre a la peau dure

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Le taux d’activité des hommes est près de 3 fois supérieur à celui des femmes

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Au niveau mondial, seules 50% des femmes en âge de travailler font partie de la main-d’œuvre mondiale contre 76% pour les hommes. Il faut aussi relever que les femmes gagnent en moyenne 23% de moins que les hommes à l’échelle mondiale.

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Le 8 mars est une journée particulière, c’est l’occasion de rendre hommage aux FEMMES qui grâce à leur courage et leur détermination font avancer leur pays. Cette journée est aussi destinée à faire prendre conscience des obstacles qui restent à aplanir pour qu’elles accèdent à l’égalité. Le combat est encore long mais l’espoir est présent. Cette année, la Journée internationale sera célébrée sous le thème «Les femmes dans un monde du travail en évolution : pour un monde 50-50 en 2030». Le monde du travail a évolué. Les avancées technologiques et la mondialisation représentent des opportunités inédites pour celles qui y ont accès. Parallèlement, l’informel a connu un essor sans précédent et les inégalités entre les deux sexes n’ont cessé d’augmenter dans le marché du travail.

Au niveau mondial, seules 50% des femmes en âge de travailler font partie de la main-d’œuvre mondiale contre 76% pour les hommes. Il faut aussi relever que les femmes gagnent en moyenne 23% de moins que les hommes à l’échelle mondiale. A ce rythme, il faudra encore attendre 70 ans pour résorber les écarts. Au Maroc, un rapport du Haut-Commissariat au Plan (HCP) avait révélé que le taux d’activité des hommes est près de 3 fois supérieur à celui des femmes (4 fois en milieu urbain contre 2,2 fois en milieu rural). Fait plus inquiétant, l’activité féminine enregistre une baisse continue (28,1% en 2000 et 25,1% en 2013). Le taux d’emploi des femmes au niveau national a également baissé durant la dernière décennie en passant de 25% en 2000 à 22,6% en 2014. Pour ce qui est du taux de chômage des femmes, celui-ci a enregistré une hausse significative en milieu urbain atteignant 21,9% contre 12,8% pour les hommes. Une étude récente du HCP sur la qualité de l’emploi avait signalé que près d’un jeune sur quatre âgés de 15 à 24 ans au niveau national ne travaille pas, n’est pas à l’école et ne suit aucune formation. Cette proportion atteint 44% parmi les jeunes femmes. Et pourtant, le travail des femmes contribue à la croissance pour l’économie. Il y a quelques jours encore, le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué dans une étude se référant au Maroc que si les femmes étaient aussi nombreuses que les hommes à travailler, le revenu par habitant pourrait bondir de 50% par rapport à son niveau actuel. Ainsi, les politiques en faveur d’une meilleure intégration des femmes dans l’économie pouvaient considérablement stimuler la croissance du Maroc. Face à ces inégalités qui persistent dans le monde entier, l’ONU Femmes exhorte toutes les parties prenantes à «franchir le pas» vers l’égalité entre les sexes pour une planète 50-50 en 2030.

Au Maroc, on ne peut nier que des progrès importants ont été réalisés ces dernières années en matière des droits des femmes. Sans revenir sur le code de la famille qui a doté la femme d’un statut juridique lui assurant justice et équité, la Constitution de 2011 constitue un grand pas en avant en bannissant toute forme de discrimination. Celle-ci consacre l’égalité entre les deux sexes dans son article 19. En outre, le Maroc a ratifié plusieurs conventions internationales pour la protection des droits des femmes, notamment la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) et le Pacte des droits économiques et sociaux. Malgré ces avancées notables, il reste encore beaucoup à faire.

La violence à l’égard des femmes constitue un réel problème. Celle-ci a pris de l’ampleur et s’est banalisée. Faut-il rappeler qu’une Marocaine sur deux a été victime de violence conjugale. Bien que ce type de violence constitue de loin la forme la plus répandue, il n’existe toujours pas de loi pour protéger les victimes.

Le projet de loi 103-13 relatif à la lutte contre la violence à l’égard des femmes a été contesté à maintes reprises par les associations œuvrant pour les droits des femmes. Celles-ci estiment que le texte actuel laisse une «large marge d’impunité» pour les violeurs. En outre, il ne criminalise pas le viol conjugal. Tout ceci montre que la fin des inégalités n’est pas pour demain. Il faudra encore patienter des dizaines d’années pour parvenir à une égalité entre les sexes.

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