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Karim Zaz sera interrogé le 22 décembre

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Les deux agents de l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) n’ont pas été auditionnés, vendredi dernier, comme l’avait décidé, lors de l’audience du lundi 8 décembre, le président de la chambre correctionnelle près le tribunal de 1ère instance de Casablanca qui se charge de l’examen de l’affaire «Karim Zaz et ses complices» relative au détournement de trafic international de communications.

Une audition qui aura lieu lundi 22 décembre. Cependant, le juge Abdellatif Lahmidi a repris l’interrogatoire des mis en cause en interrogeant Samir Aïch et Ahmed Abou Badr, respectivement directeurs des sociétés Aïch Phone et AH Com. Pour le premier directeur, le tribunal n’a accordé que peu de temps. Il a tout nié en affirmant que son rôle ne dépassait pas l’achat et la vente de cartes de recharge. Toutes les opérations effectuées par sa société étaient licites et disposaient de pièces justificatives, a-t-il précisé. En effet, près de deux heures ont été accordées à l’interrogatoire d’Ahmed Abou Badr, directeur de AH Com, qui semble être l’un des principaux suspects impliqués dans cette affaire. Intelligent, il a tenté tout au long de son interrogatoire de clamer son innocence.

Se présentant comme informaticien, il a précisé que sa société se chargeait d’installer à distance des logiciels et… des relations publiques! À propos de Karim Zaz, il a affirmé que AH Com a contracté avec sa société Contact Client deux contrats portant respectivement sur la réalisation de travaux informatiques et sur un projet de fibres optiques en Afrique. C’est à ce propos, a-t-il ajouté, qu’il avait tissé des relations avec de hauts responsables dans des pays africains, notamment Congo-Brazzaville, Congo-Kinshasa, Mauritanie, Sénégal et Côte d’Ivoire. Contre ce marché, Contact Client de Karim Zaz a versé à AH Com une somme colossale injustifiée de 4.262.100 DH.

Abou Badr a expliqué au tribunal que cette somme lui a été versée pour sa tâche de «relations publiques» tout en précisant que parfois un dîner à l’honneur d’une personnalité dans un grand hôtel pouvait lui coûter même 120.000 DH. Quant à la somme de 658.080 DH que lui avait versée la société Login LTD, il a précisé qu’il s’agirait des sommes versées à des responsables mauritaniens pour le projet d’un système de télécommunications mobile utilisant une radio qui serait installée pour le compte d’un ministère. Bien qu’il ait innocenté Nouredine Zaïm Sassi qui lui a légué la société Zaïm Sassi de transport, sans changer le registre de commerce, il a essayé de justifier le virement de 5.417.806 DH effectué par Contact Client pour le compte de la société Zaïm Sassi en les considérant comme des indemnités contre les efforts qu’il avait déployés en Afrique.

En achevant l’interrogatoire d’Ahmed Abou Badr, le tribunal a décidé de reporter l’audience au lundi 22 courant pour l’interrogatoire des deux mis en cause restants, à savoir Lahcen Ghaffes et Karim Zaz, l’audition des agents de l’ANRT et la confrontation entre les mis en cause et les agents de l’ANRT.

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