Société

Kelâat M’gouna : au nom de la rose

© D.R

Située au cœur des montagnes du Haut Atlas, la petite ville de Kelâat M’gouna de la province d’Ouarzazate a vécu durant deux jours au rythme des chants et des danses folkloriques. C’était l’occasion pour les habitants de la région, où le manque de lieux de loisirs est criant, de faire la fête.
L’élection de Miss Rose 2006 est incontestablement le moment le plus fort de ce festival, dédié à la beauté et à la rose à parfum. Vendredi 5 mai, dans l’après-midi, à la place des fêtes de Kelâat M’gouna, le public est venu nombreux pour assister à cet événement en l’occurrence l’élection de la reine des roses, la plus belle jeune fille de la vallée.
Les huit candidates, âgées entre 17 ans et 21 ans, portaient leurs habits traditionnels et un bandeau en couleurs sur la tête appelé "Atmo" en berbère. Timides, elles défilaient l’une après l’autre, sous une salve d’applaudissements, devant le jury composé de touristes marocains et étrangers. "Concernant les critères de sélection, on prend en considération deux aspects, la beauté physique et les vêtements traditionnels. La façon dont la candidate marche et sourit est également importante", indique Jean-Claude, touriste français de la région niçoise et l’un des membres du jury. En attendant que le jury dévoile le nom de la Miss Rose, les petits enfants de la région chantaient en chœur des chansons au nom de la rose. Un moment plus tard, les sons de la musique s’arrêtent pour annoncer le nom de la Miss Rose de l’année 2006. Ce fut le moment le plus attendu par les festivaliers. Loubna Talibi est donc la gagnante du premier prix d’une valeur de 9.000 dirhams. Les jeunes filles classées 2ème et 3ème recevront respectivement 4000 et 2000 dirhams. Les festivités se sont poursuivies le lendemain au grand bonheur des adulateurs de ce festival. Très tôt les festivaliers, avides et assoiffés de divertissement, ont afflué en masse devant la place des fêtes de Kelâat M’gouna, où un défilé officiel de chars décoré en roses paradait. Sous les applaudissements des festivaliers et les youyous des femmes, la Miss Rose 2006 accompagnée des deux autres gagnantes défilait sur un char fleuri formant ainsi un petit paradis roulant. Des groupes folkloriques de musique traditionnelle ont en outre gratifié le public d’un beau spectacle.
Le tout mémorisé en photos. Par ailleurs, le Festival des roses représente pour les habitants de la région une occasion pour commercialiser leurs produits à base de roses, savon à la rose, eau de rose, crèmes, champoings… Par ailleurs, les organisateurs de cet événement se plaignent de l’absence de subventions étatiques."Grâce aux sponsors le festival continue à exister. Nous ne recevons pas de subventions du ministère de la Culture. Le ministère du Tourisme nous ne soutient pas non plus", indique Mohamed El Berri, membre du comité d’organisation.
 

 La rose marocaine face
à la concurrence


A Kelâat M’gouna, les habitants vouent un véritable culte pour la rose. Elle constitue pour eux une source de revenus. Chaque année, on récolte pas moins de 12 000 tonnes de pétales de roses. Les villageois les vendent à 10 dirhams le kilo. 5 tonnes de roses sont nécessaires pour obtenir un kilo d’huile essentielle. Deux unités de distillerie se trouvent à Kelâat M’gouna dont la distillerie des arômes du Maroc appartenant aux domaines royaux. La distillerie des arômes du Maroc date des années 50. Les produits de cette unité (huiles essentielles et concrètes de roses) sont exportés à l’étranger vers les Etat- Unis, la France et la Suisse. Les produits marocains sont confrontés sur le marché international à une rude concurrence. En effet, les produits des pays de l’Inde, d’Afganistan et de la Turquie sont ceux qui concurrencent le plus les produits marocains au niveau international.


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