Société

L INDH vue par le Conseil économique, social et environnemental : Peut mieux faire

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Après une brève période de flottement, due sans doute au fait que son président a été sollicité pour d’autres tâches, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) reprend le licol en entamant un programme d’action à la «3 en 1». Sa 23ème session, tenue le jeudi dernier, a été dédiée en effet tout à la fois à l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), aux lieux de vie et à la régionalisation avancée.    
Engagé à la suite d’une saisine de la Chambre des représentants, l’avis du Conseil sur l’INDH note au tableau des valeurs positives que la mise en œuvre de l’Initiative «a engendré une dynamique de participation importante au niveau territorial, un développement de l’ingénierie sociale et la dynamisation du secteur associatif». Cependant, le CESE estime qu’elle n’occupe pas encore la place qu’elle mérite dans «le champ des politiques publiques» et que sa gouvernance gagnerait à être améliorée. Tout en reconnaissant que des palliatifs ont été apportés en 2ème phase de son déroulement, il invite à creuser le sillon et propose une série de mesures pour en améliorer le rendu. Il recommande ainsi d’intégrer le concept de l’INDH dans une vision globale du développement humain et de renforcer sa convergence avec les autres politiques sociales sectorielles tout en institutionnalisant les organes de gouvernance centrale et en renforçant le rôle de l’Observatoire national du développement humain. Le CESE invite par ailleurs à consolider le processus participatif territorial et à articuler les actions de l’INDH avec les plans de développement communaux, à veiller à la pérennité des projets en instaurant des contrats-programmes pluriannuels entre l’Etat, les collectivités locales et les associations partenaires et à promouvoir de grands contrats au service du développement humain en s’inscrivant dans le référentiel de la Charte sociale proposée par le CESE. La finalité de l’INDH est en effet de lutter contre la pauvreté, l’exclusion sociale et la précarité, lesquelles sont souvent source de vulnérabilité sociale et forment obstacle au développement.
Sa 1ère phase a été marquée par la réalisation de 22.000 projets dont 3.700 générateurs de revenus au profit de 5,2 millions de bénéficiaires, ce qui a nécessité un investissement global de 14,1 milliards de dirhams, dont 8,4 milliards en tant que contribution de l’INDH. Résultat : «la première phase a permis la réduction du taux de pauvreté de 41% dans les communes – soit 13 points de mieux que les 28% relevés dans les autres communes non cibles». Autres succès : ceux réalisés sur le plan de la promotion des conditions de la femme et des jeunes ainsi que de la création d’une nouvelle dynamique de relations entre les autorités, les élus, les services extérieurs et le tissu associatif autour de l’objectif du développement humain.
Le programme de la 2ème phase qui a été lancée au mois de juin 2011 et qui s’étend sur la période (2011-2015) comporte outre les quatre objectifs de la première, celui de la mise à niveau territoriale au profit des populations des zones enclavées. La mise en œuvre de cette deuxième phase mobilisera une enveloppe budgétaire de 17 milliards de dirhams au lieu de 10 milliards de dirhams pour la période 2006-2010.

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