Société

La cellule dormante se réveille

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La Chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca a interrogé, hier matin, Abdelmajid El Gareh, gendre de Zouheir Tabiti, l’un des trois Saoudiens condamné dans l’affaire de « la cellule dormante d’Al Qaïda » à 10 ans de réclusion criminelle. Poursuivi pour complicité de constitution d’une association de malfaiteurs, ce fonctionnaire à la Cour d’appel de Rabat, proche des trois Saoudiens, a pensé dans un premier temps avoir échappé à toute poursuite judiciaire. En effet, suite à l’arrestation, en juin 2002, des trois Saoudiens, l’enquête menée par la police judiciaire a révélé que Abdelmajid Al Gareh les avait accompagnés notamment dans certaines villes du nord du Maroc afin de les aider à acheter un zodiac qui était destiné à la perpétration d’attentats terroristes contre des navires occidentaux transitant par le détroit de Gibraltar. Arrêté, Al Gareh a passé quelques jours entre les mains des enquêteurs devant lesquels il a nié avoir la moindre idée sur les intentions des trois Saoudiens de « la cellule dormante d’Al Qaïda ». Présenté devant le procureur général près la Cour d’appel de Casablanca, il a été relâché pour manque de preuves. En donnant le feu vert à l’examen de ce premier dossier d’Al Qaïda au Maroc, en octobre 2002, la défense des trois Saoudiens Zouhaïr Hilal Mohamed Tabiti, Hilal Jaber Awad El Âssiri et Abdellah M’seffer El Ghamidi, a réclamé la convocation d’Abdelmajid El Gareh, en tant que témoin. Une requête qui a été acceptée par la Cour, présidée par Me Lahcen Tolfi. Convoqué, le fonctionnaire de la justice a expliqué à la Cour qu’il n’avait rien remarqué d’étrange dans le comportement des trois Saoudiens. Depuis, le nom d’Abdelmajid El Gareh, qui n’a pas hésité un moment à donner des déclarations aux différentes chaînes de télévisions arabes, s’est effacé et le nom de «la cellule dormante» a été oublié. Il fallait attendre les évènements sanglants du vendredi 16 mai qui ont secoué Casablanca pour que son nom ressurgisse une fois encore. Il a été soupçonné une fois encore d’avoir accordé son soutien aux trois saoudiens en les conduisant au nord du Maroc pour acheter le zodiac en question. Une accusation qu’il a niée, hier matin, devant la Chambre criminelle. Il a expliqué qu’il n’entretenait avec les trois Saoudiens que des relations familiales, ordinaires et normales, étant donné qu’il est le frère de l’épouse du Saoudien Zouhaïr Tabiti. Il a précisé n’avoir jamais assisté à des réunions entre les trois Saoudiens et qu’il a accompagné son épouse, le Saoudien, Tabiti, sa belle-soeur et sa belle-mère à Nador pour une seule raison : visiter la ville, comme ils ont déjà visité Marrakech. Il a rejeté en bloc avoir eu l’intention de l’aider à acheter un zodiac. Il a précisé par ailleurs qu’il ignorait si son gendre et les deux autres Saoudiens sont membres d’Al Qaïda. La Cour devait écouter, hier lors de l’audience de l’après-midi, le réquisitoire du représentant du ministère public et les plaidoiries de la défense, avant d’entamer l’interrogatoire du «Cheikh des takfiristes», Bendaoud Khamli. A Rabat, le représentant du ministère public à la Cour d’appel a réclamé, hier matin, lors de son réquisitoire la peine maximale contre le Français Pierre Robert, et les trente-trois autres mis en cause impliqués dans les attentats-suicide du 16 mai.

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