Société

La chirurgie à portée de main

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Au Maroc, les traumatismes de la main pénalisent surtout une population active et jeune. Une réalité socio-économique amère qui ne cesse de s’aggraver, d’autant plus que les mesures de protection dans les usines et les ateliers n’existent presque pas et l’assurance maladie obligatoire (AMO) n’a pas encore vu le jour. Généralement, un traumatisme de la main est souvent généré suite à un accident de travail. Traiter médicalement des cas d’organes amputés, en l’occurrence des mains, se fait au cours de ces dernières années au Maroc et dans différents hôpitaux. Ce week-end, la Société marocaine de chirurgie orthopédique et traumatologique (SMACOT) a tenu, à Casablanca, son 23e congrès et a axé ses travaux sur les actualités thérapeutiques de traumatismes de la main. « S’agissant de la chirurgie de la main, il y a vraiment plusieurs nouveautés. Le Maroc dispose désormais de ce qu’il y a de plus récent dans le matériel de chirurgie de la main qui est un organe complexe », précise Dr. Lotfi Ameziane, le secrétaire général adjoint de la SMACOT. Cette rencontre a été également l’occasion de faire le bilan sur l’ensemble des opérations faites au Maroc dans le cadre d’un traumatisme de la main. « Nous avons opéré 4399 malades souffrant d’un traumatisme de la main au cours de ces dernières années. Ce chiffre, à mon avis, est loin de donner une idée claire et précise sur la réalité, puisque ce recensement ne concerne que les quatre grandes villes du pays », ajoute Dr. Lotfi Ameziane.
En fait, ces pathologies traumatiques ou orthopédiques affectent une catégorie bien précise. Ce sont les ouvriers et les travailleurs manuels qui sont le plus exposés à ce type d’adversité. Les mesures de protection dans les lieux de travail sont quasi-inexistantes, chose qui augmente les éventualités d’un traumatisme de la main.
Dans le même sillage, Dr. Lotfi Ameziane note que dans les conditions actuelles de travail, le nombre de cas de personnes exposées à des traumatismes de la main ira crescendo si les choses n’évoluent pas : « Les menuisiers sont les ouvriers les plus affectés par cette pathologie. Il est temps d’exiger du matériel respectant les normes internationales de protection, comme c’est le cas sous d’autres cieux. Et particulièrement en France où les machines de menuiserie s’arrêtent automatiquement en cas d’introduction de la main ». Et pour mieux réussir de telles opérations, le projet de la création d’un diplôme universitaire de la chirurgie de la main est en cours. Mené en collaboration avec la faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, l’Association française de chirurgie du pied et la SMACOT, ce projet verra le jour l’année prochaine.  
Actuellement, le Maroc compte 300 orthopédistes regroupés dans la Société marocaine de chirurgie orthopédique et traumatologique. Ce 23e congrès a vu également la participation de la Société belge de chirurgie orthopédique et traumatologique (SORBCOT).
Les chirurgiens qui ont pris part à cette rencontre se sont donné rendez-vous l’année prochaine pour le Congrès méditerranéen de traumato-orthpédie.   

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