Société

La colère de A. El Kouhen

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“Monsieur Aziz Khamliche, mettons nous d’accord, sont-elles une dizaine de petites formations, ou quinze formations politiques. Tout d’abord, si je dois répondre à votre article, c’est parce que le Parti de la réforme et du développement est l’initiateur de l’action que vous avez critiquée minimisant son importance. En effet, le comité politique du PRD s’était réuni le dimanche 3 août 2003 pour étudier le discours prononcé par Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste, à l’occasion de la Fête du Trône. A cette occasion, après avoir rendu hommage aux efforts inlassablement déployés par Sa Majesté le Roi pour aboutir à une solution politique définitive du conflit créé de toutes pièces autour de nos provinces du Sud récupérées légalement en 1975 – Marche Verte, Accord de Madrid – le PRD a lancé un appel à tous les partis politiques – les 26 qui ont participé aux élections – leur proposant de se réunir pour se concerter sur la meilleure action commune à entreprendre pour défendre notre intégrité territoriale et faire face à toutes les menées subversives menaçant notre souverainté sur nos provinces sahariennes. Les contacts pris avec tous les partis politiques sus-mentionnées ont abouti à une réunion générale le 7 octobre à laquelle ont assisté le PDI, l’UC, le PND, le MDS, le PJD, le MNP, le Parti de l’action, Forces citoyennes, Renouveau et équité, le PED, le PML, Initiative citoyenne, le Centre social et le PRD. Un communiqué a été publié à la suite de cette première réunion louant l’unanimité du peuple marocain en ce qui concerne l’affaire du Sahara et sa mobilisation derrière Sa Majesté le Roi et déclarant l’engagement des partis politiques à mettre tout en oeuvre pour sensibiliser l’opinion étrangère et la convaincre de justesse et du bien-fondé de la position marocaine. Rendez-vous fut pris pour une deuxième réunion qui eut lieu le 15 octobre à Casablanca au siège des Forces citoyennes. Au cours de cette réunion, une déclaration commune a été rédigée et publiée le 16 octobre. Cette déclaration a été lue au cours d’une conférence de presse organisée le 24/10/2003 à l’Hôtel Hilton à Rabat à laquelle ont été conviés et ont assisté les attachés de presse de la France, de la Thaïlande, des Pays-Bas, de la Belgique, de l’Allemagne, des Etats-Unis, du Japon, de la Côte d’Ivoire, du Gabon et de la Chine, outre les agences de presse, télévision, radio et journaux étrangers et marocains. Parmi les décisions prises il y a avait également des visites à rendre aux ambassadeurs des pays membres du Conseil de sécurité -permanents et non permanents- ainsi que ceux des 5 pays qui vont y siéger au début de l’année prochaine. Les visites ont déjà commencé et vont se poursuivre. Pour votre gouverne, Si Aziz, nous n’avons pas choisi les ambassades comme vous l’écrivez si bien, mais nous avons sollicité une audience auprès de toutes les ambassades des pays siégeant au sein du Conseil de sécurité et au fur et à mesure de leur réponse nous leur rendons visite. Bien sûr qu’ils connaissent très bien le dossier, mais c’est la première fois qu’ils sont contactés par les représentants du peuple et il est regrettable que lorsque eux encouragent cette initiative, vous marocain donc patriote, vous la minimisez. D’autre part, qu’est-ce qui vous pousse à affirmer que notre action n’a pas eu l’écho attendu. En ce qui concerne cette affaire du Sahara,il n’y a pas de grands et de petits partis, tous les partis et l’ensemble du peuple marocain sont unanimes pour ne pas perdre un pouce de leur Sahara. Que les officiels reçoivent les uns et non pas les autres, c’est leur affaire, ils ont tort, c’est une erreur que l’Histoire relèvera, et nous n’avons pas mâché nos mots pour le leur dire, ni pour l’écrire, (voir le journal Al Islah n°60 du mois d’aôut 2003). L’acteur est celui qui agit, et dans le cas précis je crois que notre groupe est le principal acteur du champ politique marocain dans cette affaire, quoique nous ne soyons pas en compétition. Au lendemain du discours du Trône de juillet 2003, en notre qualité de Marocains patriotes fermement attachés à l’intérêt national et non à des calculs partisans comme vous l’écrivez méchamment, déversant toute votre acrimonie (exploitation, fins partisanes, démarche gênante, faute d’appui réel, manoeuvre, forces minoritaires) vis-à-vis d’une action qui a l’air de vous déplaire énormément, nous avons cru de notre devoir d’agir dans ce domaine qui était jusqu’ici réservé à la diplomatie gouvernementale. D’autre part, si la démarche est juste, pourquoi serait-elle gênante pour qui que ce soit, c’est une affaire autour de laquelle il y a l’unanimité, personne ne doit s’estimer non concerné, qu’il soit dans les jupons du gouvernement ou en dehors, dans ce domaine précis il n’y a ni majorité ni opposition, il y a convergence tendant au même résultat. Soyez tranquille, Si Aziz, nous n’avons pas besoin d’attirer l’attention des autorités, depuis l’indépendance du pays jusqu’à notre retraite nous avons fait partie des autorités, quant à l’opinion publique, ne vous en faites pas, elle connaît chacun de nous avec ce qu’il a de positif et de négatif. Si des dirigeants de l’UC vous font part de leur malaise, ce dont je doute, ayez le courage de les mentionner, ce que vous ne ferez certainement pas”.

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