Des ONG nationales se sont posé la question et ont rendu public, mercredi 25 février un rapport qui se penche sur la situation de la femme et le respect de ses droits. Elles adressent dans ce sens bon nombre de recommandations à l’Etat. De quoi s’agit-il ?
Vingt ans se sont écoulés depuis la quatrième conférence mondiale sur les femmes Beijing-1995. Le Maroc, qui a ratifié le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, est engagé politiquement et moralement dans le processus de la concrétisation des droits des femmes.
En plus d’avoir amorcé des réformes législatives dans ce sens, il a aussi ratifié la majorité des instruments généraux et internationaux visant à instaurer et à promouvoir le principe de l’égalité homme-femme. Seulement voilà, plusieurs faits font que la discrimination à l’égard de la femme soit forte à toutes les échelles. C’est ce que souligne un récent rapport coordonné par l’Association démocratique des femmes du Maroc avec l’appui de l’Union européenne.
Selon ce rapport, «la persistance de discriminations basées sur le genre dans tous les domaines entrave l’instauration d’une égalité effective entre les femmes et les hommes». Ici, les médias sont les premiers à être visés du doigt. Ils sont «appelés à lutter contre les images stéréotypées des femmes et l’inégalité de l’accès et de la participation à tous les systèmes de communication», lit-on sur le rapport.
La société civile a également attiré l’attention sur l’insuffisance des mécanismes de promotion de la situation de la femme et celle de la représentation des femmes dans les instances dirigeantes des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire.
Afin d’y remédier, le rapport préconise le recours à la discrimination positive. Les ONG marocaines ont également soulevé dans leur rapport la persistance de la violences à l’égard des femmes et appellent à plus d’engagement de la part du gouvernement dans la lutte contre ce fléau. Il en est de même pour le travail des petites filles domestiques et les mariages précoces.