Société

La France condamne la fatwa de cheikh Maghraoui

La France condamne «avec une extrême fermeté» une fatwa lancée par le cheikh Mohamed Maghraoui au début du mois de septembre et qui autorisait le mariage des filles de 9 ans, a indiqué le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Eric Chevallier. «Je condamne cette fatwa avec une extrême fermeté», a déclaré le porte-parole, faisant part de son «indignation». Les autorités marocaines ont décidé, à la fin du mois de septembre, de fermer le site internet du «mufti» autoproclamé Mohamed Maghraoui. L’âge minimum du mariage des filles au Maroc a été fixé à 18 ans par le Code de la famille, adopté en 2004.  Début septembre, Mohamed Maghraoui, fondateur d’une association islamique à Marrakech qui revendique une soixantaine de «maisons coraniques» dans le pays a mis en ligne cette fatwa autorisant le mariage des filles de neuf ans. Outre le site internet, le siège de l’association de Mohamed Maghraoui à Marrakech, ainsi que ses «maisons coraniques» ont été fermés. Le Conseil supérieur des ouléma s’est, pour sa part, prononcé au sujet de la fatwa à travers un communiqué. Ce Conseil, dirigé par Mohamed Yessef, avait alors affirmé que l’auteur de la fatwa était «une personne connue pour ses tendances à la subversion et à l’amalgame autour des constantes de la Oumma et de son rite». La sortie du Conseil supérieur des ouléma apporte une réponse ferme aux élucubrations du dénommé Maghraoui, qui n’a pas trouvé mieux que le sensationnel pour se rappeler au bon souvenir du commun des croyants. Cheïkh Maghraoui fait, par ailleurs, l’objet d’une plainte déposée dernièrement par Me Mourad Bekkouri, avocat au barreau de Rabat, auprès du tribunal de première instance de Rabat. Le «mufti» autoproclamé a suscité d’autres réactions tout aussi fermes. L’ancien prédicateur Abdelbari Zemzemi était monté au créneau pour dénoncer la dérive du «mufti» autodésigné, en la qualifiant de «véritable aberration». «La fatwa (de Maghraoui) relève d’un univers complètement absurde. Marier une fille à l’âge de neuf ans, c’est plus que précoce. C’est une tragédie que toute la famille refuserait de faire subir à son enfant», a relevé l’ex-prédicateur Zemzemi, dans une déclaration à ALM.

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