La France a dénoncé, mardi, l’exploitation du drapeau algérien sur une affiche électorale du Front national pour les régionales, mais a souligné que le tribunal de grande instance de Marseille avait refusé l’interdiction demandée par la LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme). L’Algérie a officiellement protesté lundi, contre cette affiche, qui représente une femme intégralement voilée en noir et, à côté, la carte de l’Hexagone aux couleurs vert et rouge du drapeau algérien, hérissée de minarets en forme de missiles, sous le slogan : Non à l’islamisme. «Nous déplorons avec force l’usage indigne et dégradant d’un drapeau national à des fins électoralistes», a déclaré, mardi, le ministère français des Affaires étrangères lors de son point de presse régulier. Il a jugé légitimes les protestations d’Alger quant à l’usage extrêmement choquant qui est fait du drapeau algérien. Le tribunal de Marseille n’a pas jugé sur le fond mais sur une question de forme, la plainte ayant été déposée au nom de la LICRA domiciliée à Paris, et non dans les Bouches-du-Rhône.