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La Libye exige un demi-million d’euros pour libérer deux Suisses

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La Libye exige le versement de plus d’un demi-million d’euros de caution pour permettre à deux Suisses retenus depuis plus d’un an à Tripoli de quitter le pays, selon des sources proches du dossier, citées mardi par la Radio Suisse Romande (RSR). Selon les sources de la RSR, «la Libye exige le versement d’une caution de 500.000 dinars libyens (plus de 283.000 euros) pour la libération de chacun des deux Suisses». «Si la transaction est effective, le procureur libyen devra encore apposer sa signature pour qu’ils puissent quitter la Libye», a encore indiqué la RSR dans son journal de la mi-journée.
Les deux hommes étaient toujours retenus, mardi, en Libye, alors que le président de la Confédération helvétique Hans-Rudolf Merz avait reçu l’assurance qu’ils seraient rentrés au pays avant la fin du mois d’août. Quelques heures avant son expiration, l’échéance a été remise en cause par le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, Khaled Kaim, qui a évoqué, lundi, la possibilité d’une convocation devant le procureur avant leur départ, dans une interview à la Télévision suisse romande (TSR).
«Ils devront peut-être revoir le procureur avant leur départ, mais je ne peux pas donner de date de retour», a déclaré le ministre dans l’interview diffusée dans le journal télévisé de la soirée de lundi. «Ces gens doivent suivre des procédures légales», a-t-il insisté en faisant valoir que rien ne concerne les deux Suisses dans les accords conclus entre la Suisse et la Libye pour régler le différend qui a suivi l’arrestation en juillet 2008, à Genève, d’Hannibal Kadhafi, un fils du leader libyen, accusé de maltraiter deux de ses domestiques. Le président de la Confédération a signé le 20 août, à Tripoli, un accord prévoyant la mise en place d’un tribunal indépendant devant statuer sur la légalité de l’arrestation. Le fils du leader libyen et son épouse enceinte avaient été arrêtés dans un palace genevois, avant d’être libérés sous caution. Les domestiques avaient ensuite retiré leurs plaintes après avoir été dédommagés. Après plus d’un an de rupture des relations avec Tripoli en raison de cette affaire, M. Merz s’était rendu en Libye pour présenter les excuses de la Suisse. Le document signé à l’occasion de cette visite ne comprend cependant aucune clause sur le sort du représentant du groupe d’ingénierie ABB en Libye et le responsable d’une petite entreprise de construction, empêchés de quitter depuis plus d’un an le territoire libyen, en mesure de rétorsions. Les excuses de M. Merz et les atermoiements du régime libyen pour laisser partir ses deux otages sont vécus comme une véritable humiliation nationale en Suisse.

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