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La nouvelle insuline indisponible

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Au début du mois d’avril, le ministère de la Santé avait organisé une rencontre avec la presse pour annoncer le passage du Maroc à l’insuline 100 UI/ml, à partir du mois de juin 2004. Quelque temps après, une campagne d’information et de sensibilisation a été lancée à travers des spots à la radio et la télévision, depuis le 3 mai et qui durera jusqu’au 13 juin.
En principe, tous les grossistes qui distribuent le médicament en question aux pharmacies devraient être approvisionnés en insuline 100 UI/ml, que ce soit en milieu rural ou urbain. D’autant plus qu’il y a plus de six mois qu’un comité de pilotage a été mis en place spécialement pour s’occuper de l’opération de passage à l’insuline 100 UI/ml. Seulement, certains professionnels sont sceptiques quant aux échéances de l’approvisionnement.
En attendant que les choses soient plus claires dans les jours à venir, l’association SOS diabète continue de sensibiliser et d’encadrer les malades pour qu’il n’y ait pas d’erreurs dans l’utilisation de l’insuline. Sur ce point, le président de SOS diabète, Seddik Laoufir affime que l’opération de substitution de l’insuline 40 UI/ml par l’insuline à 100 UI/ml aurait dû se faire progressivement à l’image de certains pays.
En France, par exemple, sensibilisation et information se sont succédé à un rythme effréné dès le mois de novembre de 1999 ciblant diabétiques, médecins, pharmaciens et infirmiers. Puis, à partir de janvier 2000, les personnes diabétiques traitées à l’insuline recevaient des brochures d’information en se rendant dans les pharmacies pour le renouvellement de l’insuline.
La date officielle du passage à l’insuline 100 UI/ml ayant été fixée au 30 mars 2000, les pharmacies en France ne devaient délivrer que l’insuline concentrée à 100 UI/ml et les seringues correspondantes Du 30 mars au 31 mai 2000, lors du renouvellement de l’ordonnance, les patients diabétiques devaient rapporter au pharmacien les flacons d’insuline concentrée à 40 UI/ml et les seringues correspondantes. Il convient de rappeler que, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le diabète serait à l’origine de 3,2 millions de décès chaque année, de récentes estimations donnent à penser que six personnes meurent directement ou indirectement du diabète chaque minute, soit le triple du chiffre estimé jusqu’à présent.
Une nouvelle publication publiée au début du mois de mai par l’OMS et la Fédération internationale du diabète (FID) assure que dans la plupart des pays en développement, le diabète est à l’origine d’au moins un décès sur dix chez les adultes et peut même parfois atteindre un sur cinq. C’est un grave problème de santé publique qui gagne rapidement du terrain et dont les effets les plus sensibles se font sentir sur la population active des pays en développement.
Le diabète est devenu l’une des principales causes de morbidité et de mortalité prématurées dans la majorité des pays, essentiellement parce qu’il augmente le risque des maladies cardio-vasculaires, selon les experts de l’OMS.

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