Son secrétaire perpétuel a dévoilé la révision en cours du cadre législatif de l’institution
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Abdeljalil Lahjomri a mis en avant la mission de relancer l’institution et de faire en sorte que cette relance puisse rendre son rayonnement à l’institut. Raison pour laquelle l’Académie a entamé depuis l’année dernière des activités culturelles et intellectuelles importantes.
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L’Académie du Royaume change de nature. C’est sous la coupole majestueuse à l’architecture chargée d’histoire que Abdeljalil Lahjomri, qui en est le secrétaire perpétuel, a annoncé le 18 janvier la réactivation et la restructuration de l’Académie. Après moins de deux ans de sa nomination par SM Mohammed VI, M. Lahjomri a en effet dévoilé la révision en cours du cadre législatif de l’Académie. De même, l’institution va pour la première fois de son histoire octroyer un prix d’honneur. L’heureux titulaire n’est autre que Abdelkrim Ghellab. C’est donc une nouvelle ère que s’apprête à entamer l’Académie du Royaume en s’ouvrant sur de nouveaux horizons. Une perspective qui rejoint la thématique de la 44ème session qui aura lieu du 24 au 26 janvier 2017. Ainsi cette cession s’intitulera «De la modernité aux modernités».
Abdeljalil Lahjomri a souligné dans ce sens le déclenchement de l’Académie dans sa deuxième phase. «Ce que nous faisons actuellement c’est d’abord une révision des textes législatifs fondateurs de l’Académie pour la simple raison que la Constitution de 2011 a introduit un préambule extrêmement important sur la définition de ce qu’est la société marocaine». Et d’ajouter : «L’Académie doit suivre cette évolution et faire en sorte que les points essentiels ou les articles fondateurs puissent suivre ce préambule». Sur les raisons de ce changement, M. Lahjomri précise que «les textes fondateurs donneront une nouvelle structure qui répond aux transformations de la société marocaine». Par ailleurs, le secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume a mis en avant la mission de relancer l’institution et de faire en sorte que cette relance puisse rendre son rayonnement à l’institut. Raison pour laquelle, selon Abdeljalil Lahjomri, l’Académie a entamé depuis l’année dernière des activités culturelles et intellectuelles importantes.
Il s’agit de la 43ème session dont le sujet était autour de l’Afrique. Dans la même lignée, la nouvelle orientation 2017 portera sur les instituts d’études avancées, c’est-à-dire que l’objectif sera de réunir les plus grands penseurs et chercheurs du monde. Au niveau de la recherche, l’institution envisage de faire participer les doctorants. «Nous sommes arrivés à identifier le nombre de doctorants marocains travaillant sur l’Afrique. Nous avons également signé un accord avec l’Institut Mandela pour la formation des élites. C’est un projet important qui consiste à former des élites africaines à l’identique d’Erasmus», précise Abdeljalil Lahjomri. Suite à cet accord la Fondation de l’Académie pour l’action culturelle a été créée.
Bien que sise à Rabat, c’est à Fès qu’a eu lieu la première session de l’Académie en 1980, et ce quatre ans après sa création en 1977. Un choix porté par la symbolique que représente la ville en tant que capitale spirituelle et culturelle du Maroc. Longtemps restée méconnue, l’institution encourage la recherche entre autres dans divers domaines comme les sciences, la religion, la philosophie, l’éthique, l’histoire, les beaux-arts et la médecine. Elle a également pour vocation de fédérer les compétences marocaines actives et de tisser des liens avec des personnalités internationales qui ont des publications au service de la civilisation. L’Académie du Royaume est composée de soixante-cinq membres dont trente sont marocains ou résidents au Maroc. Trente-cinq autres sont de différentes nationalités. L’institution ne compte que deux femmes dont une est marocaine, en l’occurrence Rahma Bourquia. A cet égard, celle-ci a souligné que cette situation devra changer dans les prochains jours.
Leïla Ouchagour
Journaliste stagiaire