Société

La Salafiya devant la justice

Les trois “Cheikhs“ du mouvement de la Salafiya Jihadia, Abdelwaheb Rafiki , alias «Abou Hafs», Hassan Kettani et Hicham Saber sont de nouveau, aujourd’hui, devant la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Il ne s’agit pas d’un nouveau dossier a expliqué à ALM Me. Taoufik Moussaïf, l’un de leurs avocats. Les faits remontent au février 2003, avant les tristes évènements qui ont secoué Casablanca, le vendredi 16 mai.
Ce dossier a été ouvert quand les trois “théoriciens“ de la Salafiya Jihadia ont participé, selon la même source, à une promenade collective dans la forêt de la Maâmora, près de Rabat. Me Taoufik Moussaïf du barreau de Rabat a précisé que les trois mis en cause ont passé en compagnie d’autres personnes la journée dans la forêt. C’est dans ce sens que les autorités les ont accusés d’avoir participé à la préparation d’actes de violences contre les citoyens à Salé, affirme l’avocat, qui rejette en bloc cette thèse. Il a ajouté, par ailleurs, que ce dossier est en relation avec celui du groupe de Youssef Fikri et de Mohamed Damir, condamnés à la peine capitale. Cette relation précise-t-il trouve sa justification dans le fait que des membres de la Salafiya Jihadia impliqués dans le dossier de l’ «émir de sang» avaient participé à la promenade de la Maâmora. Me Taoufik Moussaïf a précisé également que ce dossier est infondé. Car, selon lui, Kettani, Abou Hafs et Saber étaient en train d’effectuer une promenade, au cours de laquelle «ils n’ont pas donné un cours sur quoi que ce soit». Et de souligner que la promenade s’est déroulée dans un lieu surveillé par des militaires. Il a précisé, par ailleurs, que la défense des trois «théoriciens» allait réclamer le report, lors de cette première audience, pour l’examen de ce dossier et ce, pour deux raisons. D’une part, parce que la défense soulèvera un vice de forme concernant la convocation et, d’autre part, parce que les avocats de la défense doivent s’organiser avant d’entamer l’examen du dossier. Deux des trois «théoriciens» de la Salafiya Jihadia ont été déjà condamnés, en septembre 2003, à des peines d’emprisonnement jugées lourdes par la défense. Il s’agit de Hassan Kettani, condamné à 20 ans de réclusion criminelle et de Abdelouahab Rafiki, alias «Abou Hafs», à 30 ans pour avoir été considérés comme les idéologues du mouvement de la Salafiya Jihadia et les cerveaux des attentats du 16 mai qui ont fait 45 morts, dont les 12 kamikazes. Le troisième «théoricien», à savoir Hicham Saber, a été acquitté. Seulement, il n’a pas quitté la prison puisqu’il a été gardé pour son implication dans ce dossier de la forêt de Maâmora. Ils étaient tous les trois poursuivis, entre autres, pour constitution d’une association de malfaiteurs et incitation à la violence.

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