Société

La sécheresse menace le Maroc

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Nul ne peut mettre en doute les effets irréversibles de la sécheresse. Et le Maroc est passé, selon un rapport présenté par le Haut-Commissariat marocain aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD) de la phase de manque à la phase de rareté en matière d’eau. Malgré les importantes pluies qui se sont abattues sur le Royaume ces dernières semaines, la situation reste préoccupante. En présentant ce rapport lors de l’examen du budget du HCEFLCD à la Chambre des représentants, Abdeladim El Hafi tire la sonnette d’alarme à cause de la régression que connaissent les réserves de la nappe phréatique, particulièrement dans la région du Souss. Ceci est dû, selon le rapport, à plusieurs raisons parmi lesquelles M. El Hafi cite la diminution croissante des précipitations, le dérèglement des saisons et la hausse des températures de 2 à 5 degrés. A ces raisons, s’ajoutent d’autres facteurs. L’érosion du sol et l’érosion hydrique ont été elles aussi à l’origine, depuis 1950 de la perte de 1,4 milliard de m3 des réserves des barrages. Associés, ces éléments impactent négativement les différentes sources hydriques. Le Haut-Commissaire a expliqué, chiffres à l’appui, que le déficit hydrique est causé essentiellement par le faible niveau de la nappe phréatique et de la réserve stratégique. «En 24 ans, le niveau de l’eau souterraine a baissé de 24 mètres et chaque année ces eaux connaissent un déficit qui peut atteindre annuellement 900 millions m3», s’inquiète M. El Hafi.
Les conséquences de ces causes sont directes. Toujours selon le rapport, à l’horizon 2020, la part individuelle d’eau pour chaque citoyen sera sensiblement réduite de 49%.  Autrement dit, le citoyen marocain ne disposera que de moins de 400 m3 au cours des 8 prochaines années.
Le Maroc est donc de plus en plus menacé de pénurie d’eau et est actuellement classé pays à stress hydrique. Raison pour laquelle les responsables et les autorités marocaines mènent des opérations diverses pour la préservation de l’eau aussi bien en sous-sol qu’en surface. Aussi faut-il rappeler que tous les citoyens sont concernés et doivent adopter une utilisation réfléchie et non abusive de cet or bleu.

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