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La taxe sur le renouvellement du titre de séjour augmentée de 600%

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Nouveau coup dur pour les étudiants étrangers. Le gouvernement français vient de décider de rehausser de 600% la taxe sur le renouvellement du titre de séjour pour les étudiants étrangers. Gratuit jusqu’en décembre 2008, le renouvellement d’un titre de séjour étudiant était jusque-là soumis à une taxe comprise entre 55 et 70 euros. Depuis le 1er janvier 2012, cette taxe varie entre 200 et 385 euros. En plus de cette taxe, les étudiants devront payer une nouvelle contribution de 110 euros dès le dépôt de la demande et non remboursable même en cas de refus. Cette nouvelle mesure s’ajoute à celle entrée en vigueur avec le décret Claude Guéant du 6 septembre. Ce décret durcit les conditions d’obtention ou de renouvellement des visas étudiants en imposant de nouvelles conditions financières. Ainsi, les jeunes bacheliers devront justifier de 620 euros de revenu mensuel (contre 460 euros) pour venir étudier en France, soit 30% de plus qu’auparavant. Le ministère de l’intérieur avait présenté cette mesure pour s’assurer que «les étudiants étudient bien» et qu’ils n’ont pas à travailler en parallèle pour payer leurs études. Mais la véritable raison est ailleurs. A travers ce durcissement des conditions financières, le ministère vise en fait à réduire l’immigration légale. Claude Guéant veut faire passer le nombre d’immigrés de 200.000 à 180.000 par an.
Quant au travail des étudiants étrangers, Claude Guéant avait confirmé qu’il allait revoir cette circulaire controversée qui, rappelons-le, restreint le recrutement des étudiants étrangers en France. Un nouveau texte devrait être prêt début 2012. Celui-ci n’a pas pour vocation de remplacer la circulaire du 31 mai sur l’immigration professionnelle mais à «la compléter» en «levant les malentendus». Ainsi, cette nouvelle circulaire sur le travail des étudiants étrangers «hautement qualifiés» remplacera celle du 31 mai dont les conséquences étaient catastrophiques pour les diplômes étrangers. En effet, de nombreux diplômés qui avaient été recrutés dans des entreprises françaises n’avaient pas réussi à obtenir un changement de statut d’étudiant à celui du salarié. Suite à cette circulaire, les universités et les grandes écoles en France étaient montées au créneau. Plusieurs personnalités avaient lancé une pétition pour demander le retrait du texte.
Avec l’adoption de ces nouvelles mesures, c’est l’attractivité et l’image de la France qui sont en jeu.

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