Société

L’acharnement au service du crime

© D.R

Ils continuent donc. Alors, continuons. «Ils» ? Ce sont tous ceux qui, à un titre ou à un autre, s’obstinent à déverser leur fiel contre le Maroc, à coups de «révélations» – qui n’en sont pas- ou de compagnes de désinformation couplées avec des relais médiatiques ou autres. Ils n’ont pratiquement qu’une «feuille de route» : celle du dénigrement insidieux, faisant feu de tout bois. Ils n’ont que des moyens qui ne les honorent pas, ceux-là même auxquels recourent habituellement certaines officines connues, à Paris, à Madrid ou ailleurs. Ils n’ont qu’une raison d’être à évoluer et prospérer dans des antichambres douteuses qui sont le terrain d’élection de «sources» pour le moins suspectes.
Avec cette «affaire Mandri», voilà que l’on a observé un nouveau rebond du côté de cette engeance interlope. Et voilà Stephen Smith encore et toujours qui se lance, dans une double page du journal français «Le Monde», dans un exercice devenu rituel, une sorte de figure imposée dans ce type de mauvaise littérature. D’un fait divers, il a tiré ce qu’il présente comme affaire d’Etat, mettant en cause le Royaume, celui des décennies passées mais aussi celui du nouveau règne.
Comment ne pas réagir et baisser les bras devant de telles divagations. Hicham Mandri, assassiné le 4 août dernier, dans un parking souterrain d’un immeuble proche de Mijas, en Espagne : que vaut vraiment cette information ? Quelques lignes dans la rubrique des faits divers- pas plus, pouvait-on penser, dans un journal de référence comme «le Monde». Qu’une certaine presse de caniveau, en mal de sensationnalisme en cette période estivale plutôt creuse, s’y attarde, voilà qui n’était pas évitable sans doute. On pourrait l’admettre Mais que les dirigeants du journal fondé par Hubert Beuve Méry, des professionnels comme Jean-Marie Colombani et Edwy Plenel, aient programmé cette «enquête» signée par Stephen Smith, voilà qui conduit à s’insurger contre de pareilles déviations par rapport aux principes de base de l’objectivité, de l’honnêteté et de la déontologie.
Mais «Le Monde» est-il toujours «Le Monde» ? ce que nous en ont dit en tout cas deux auteurs, l’année dernière, dans leur ouvrage «La face cachée du Monde» apporte une réponse globale et crédible à ce que certains ne voulaient pas voir depuis des lustres.
Pour ce qui est de Stephen Smith, il y aurait évidemment beaucoup à dire. Sur son parcours professionnel, plutôt, sinueux. Sur ses reportages chaotiques dans le continent pour l’agence britannique Reuter. Sur ses accointances établies avec les uns et les autres – les oppositions comme les gouvernants du moment. Bref, sur sa conception du journalisme de service-voire même des services- en intelligence- n’est-ce pas la formule consacrée ? – avec des centres d’intérêt et de décision tirant les ficelles en dehors de l’Afrique.
Chacun mène sa vie comme il l’entend et l’on ne prétend pas aujourd’hui amender cet enquêteur ni oeuvrer pour sa rédemption: C’est son affaire. Mais par ses débordements et ses errements, il continue à pratiquer ce qu’il faut bien désigner comme étant de l’acharnement antimarocain avec méchanceté et excès . Certes, tout ce qui est excessif et insignifiant.
Mais cette conduite-là, nous ne pouvons pas l’accepter ni nous taire devant ses délires et ses inepties. Nous n’acceptons pas en effet que l’on s’en prenne à notre pays, à ses institutions et a ses valeurs sacrées, de manière vulgaire sur la base de l’anathème et de l’exclusion. Qu’a-t-il vu, Stephen Smith, dans l’assassinat de Mandri? En sait-il plus que la police espagnole qui n’a pas encore bouclé son enquête ni ses investigations ? Quelles raisons l’ont donc poussé à faire d’un escroc, repris de justice, poursuivi par des réseaux mafieux pour ses méfaits, un «sujet» de premier plan pour un journal comme «Le Monde» ? Il pourra nous répliquer tout ce qu’il voudra pour tenter de mettre en avant les exigences du journalisme d’investigation, à l’américaine… Mais ni la personne de Mandri ni son cursus ne méritaient cet excès d’honneur, relevant plutôt de l’indignation. Cela dit, si certaines publications marocaines ont réagi et cloué au pilori la compagne ourdie autour de la fin pitoyable de Hicham Mandri, je ne puis me contenter de ce seul sursaut salutaire. Je n’ai pas trouvé trace en effet de l’indignation des forces vives de la Nation, des ONG bien promptes à se médiatiser pour d’autres causes ou des intellectuels de la place, pourtant abonnés des plateaux de télévision et des colloques nationaux et étrangers. Pourquoi cette passivité et ce silence ? Où est la gêne à défendre l’essentiel national quand il est mis en cause par des éléments obscurs sous-traitant de mauvaises causes?
Comme l’a rappelé S.M. Mohammed VI dans son discours du 20 août dernier, le patriotisme aujourd’hui requiert une mobilisation totale : «La citoyenneté que Nous appelons de Nos voeux, a-t-il déclaré à cette occasion, ne peut être réduite à la formalité de disposer d’une simple carte d’identité ou d’un passeport ; elle doit plutôt incarner l’amour de la patrie et la fierté d’y appartenir» C’est dire que la citoyenneté implique l’engagement autour du socle référentiel qui a forgé la Nation autour de ses valeurs constitutives et de ses symboles d’identification et de représentation.
Dans un monde soumis à l’épreuve des bouleversements de toute nature, il nous faut préserver et oeuvrer pour la défense de ce que nous sommes, de ce que nous possédons de plus cher, à savoir l’institution monarchique, symbole d’unité, de tolérance et d’ouverture. Ce n’est qu’à ce prix-là que nous pouvons protéger notre quiétude et notre bonheur d’évoluer dans un pays serein où il fait bon vivre.
L’abstentionnisme, l’égoïsme, la neutralité ne sont plus de mise. Aujourd’hui plus qu’hier, nous sommes interpellés. Nous devons réagir pour que les Stephen Smith, les forces obscures, hostiles au Maroc, à son unité nationale et à son intégrité territoriale, à son projet démocratique et moderne sachent que les Marocains sont mobilisés pour défendre leur pays et ses institutions.

• Par Abdelhadi Alami
Membre du RNI

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