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l’Algérie, un pays à risque pour les États-Unis

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«La liste des États-Unis des pays à risque dont l’Algérie fait partie ne vise aucun pays en particulier et fait partie d’un processus qui évolue constamment», a déclaré, dimanche, à Alger la vice-secrétaire d’Etat adjointe pour le Golfe Janet Sanderson. «Il s’agit d’un processus qui évolue. Je ne pense pas qu’il faille considérer cette liste comme une formule statique. Ces efforts que nous faisons ensemble évoluent constamment pour affronter une menace qui change constamment», a affirmé Mme Sanderson au cours d’une conférence de presse à l’ambassade américaine. «Je ne pense pas que ces mesures touchent les voyageurs d’un pays en particulier et elles ont été prises pour rendre plus sûrs les transports aériens. Cette liste est constamment à l’étude et peut évoluer, en fonction des menaces», a-t-elle ajouté. «Les États-Unis ont bien noté la réaction des autorités algériennes avec qui nous sommes engagés à poursuivre les discussions», a souligné Mme Sanderson. Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, qui a reçu Mme Sanderson pour un entretien dans l’après-midi, «a été très franc», a précisé la diplomate américaine, qui a été ambassadeur des États-Unis en Algérie durant de nombreuses années jusqu’en 2003. M. Messahel a réaffirmé à cette occasion que l’Algérie «a été surprise de figurer sur cette liste de pays à risque», annoncée le 3 janvier par Washington après l’attentat manqué contre le vol Amsterdam-Detroit de la compagnie Northwest Airlines le jour de Noël. «L’Algérie a reçu des assurances de la partie américaine, que ce soit lors d’un récent entretien téléphonique entre le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci et la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton, ou lors de son entretien avec Mme Sanderson», a ajouté M. Messahel. L’Algérie a jugé le 13 janvier «inappropriée» la décision des États-Unis de l’inscrire parmi les 14 pays dont les ressortissants pourront être sujets à des contrôles spécifiques dans les aéroports américains, et demande à être exclue de cette liste.  «Alger rejette énergiquement cette mesure», avait déclaré M. Medelci qui avait convoqué l’ambassadeur des États-Unis à Alger David D. Pearce au ministère pour une demande d’explications. L’ambassadeur de France, dont le pays a pris des mesures similaires, a ajouté le ministre algérien, avait également dû se rendre au ministère pour une demande semblable. «Mme Clinton m’a demandé de revenir ici pour réaffirmer les très étroites relations entre les deux pays, qui ont établi une coopération dans la lutte antiterroriste que nous apprécions énormément», a ajouté Mme Sanderson.

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