Si le rapport du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) devrait encore se faire attendre, Omar Azziman est néanmoins revenu sur les principaux problèmes de l’éducation au Maroc lors de sa rencontre avec les médias hier lundi.
Selon lui, certains dysfonctionnements font l’unanimité et sont étudiés en priorité par le Conseil. En tête de liste figure le problème de la langue. Objet de controverse, que ce soit l’enseignement des langues ou la langue de l’enseignement, Omar Azziman a promis une réponse claire, objective et consensuelle dans la feuille de route qu’élaborera le Conseil. La question du préscolaire est également fondamentale.
L’expérience internationale ayant démontré que la généralisation du préscolaire améliore le niveau de l’éducation et favorise l’égalité des chances, le Maroc a beaucoup de retard à rattraper dans ce domaine. Malgré les diverses stratégies et campagnes de sensibilisation dont il a fait l’objet, l’abandon scolaire reste, lui aussi, l’un des défis majeurs autant dans l’enseignement primaire que secondaire. Autre problème cité par Omar Azziman, celui de la formation des enseignants. «Pendant une certaine période, des enseignants qui ne répondaient pas aux critères de sélection étaient embauchés pour parer à un manque de ressources humaines. Ceci pose aujourd’hui problème, et nous devons penser à former ces gens-là», a-t-il déclaré.
Parmi les questions urgentes qui attendent une réponse du Conseil figurent également l’adéquation entre les formations dispensées et le marché de l’emploi ainsi que le rapport entre la formation professionnelle et le reste du système éducatif. Certains problèmes de gouvernance ont également été identifiés par le président du CSEFRS, notamment en ce qui concerne la régionalisation et la décentralisation de l’éducation. Les textes de loi étant clairs à ce sujet, le problème se situe au niveau de leur application.