Société

Laszlo Mandur : «Le plan du Maroc rendra les négociations plus substantielles»

ALM : A quel niveau se situent les relations bilatérales entre le Maroc et la Hongrie ?
Laszlo Mandur : Les relations politiques de nos deux pays sont excellentes. Ces relations ont connu un développement spectaculaire grâce à la transition démocratique en Hongrie et au processus de modernisation et de réforme démocratique au Maroc. Les visites multiples de haut niveau politique ont bien créé, pour aujourd’hui, la base pour étendre nos relations à d’autres domaines comme les affaires économiques ou le champ culturel. Voilà, c’est notre tâche pour le futur.

Que faut-il faire pour renforcer le partenariat entre les deux pays ?
Ce partenariat s’inscrit dans le cadre bilatéral des relations traditionnellement bonnes et dans celui, multilatéral, au sein de l’Union européenne, dont la Hongrie est devenue membre à part entière en 2004. Au niveau bilatéral, je suis convaincu qu’il faut dynamiser les échanges entre les différentes instances gouvernementales et aussi entre les Chambres de commerce, les acteurs de la culture et de la recherche scientifique. Sur le plan de l’Union européenne, il vaut mieux valoriser les potentiels qui s’ouvrent grâce au rapprochement du Maroc avec l’UE et à la mise en œuvre de l’accord de libre-échange. Dans ce cadre, nous sommes aussi intéressés au succès de la coopération entre le Maroc et l’Union dans le domaine de la lutte contre le terrorisme international, la migration illégale et autres défis de notre époque. Je suis convaincu que les législations nationales de nos pays ont un rôle important à jouer pour faire avancer ce partenariat dans ces sens concrets.

Que pensez-vous de l’affaire du Sahara et de l’initiative marocaine ?
C’est un conflit qui dure trop longtemps et qui nécessiterait le plutôt possible une solution pour rendre la région du Maghreb plus stable et faciliter la coopération régionale. La Hongrie salue tous les efforts qui vont dans ce sens. Je suis convaincu que la solution politique négociée avec la participation des parties concernées est le meilleur moyen d’atteindre cet objectif. Alors, les négociations qui se déroulent  sous l’égide des Nations Unies, tout en respectant les récentes  résolutions du Conseil de sécurité concernant ce sujet, servent exactement à cela. Le plan d’autonomie proposé par le Maroc contribue sans doute à rendre les négociations en cours plus substantielles.

Quel est votre avis sur le statut avancé ? Partenaire privilégié de l’Europe, le Maroc revendique un statut avancé auprès de l’UE. Quelle action entreprend votre pays pour accompagner cette revendication ?
En me référant à ce que je viens d’évoquer concernant le cadre multilatéral de nos relations, je confirme que la Hongrie est intéressée au succès de la nouvelle politique de voisinage dans son entité, y compris sa dimension sud et considère comme un processus extrêmement positif le rapprochement des pays avec les institutions européennes. Ce rapprochement doit s’appuyer sur des réalisations de nos partenaires de voisinage dans le domaine de leur progrès démocratique et socio-économique. Nous voyons que le Maroc remplit beaucoup de ses engagements. Sur la base de sa performance, nous sommes convaincus que l’évaluation prochaine du Plan d’action entre le Maroc et l’UE donnera des résultats positifs et par conséquent permettra d’aller plus loin sur la voie du statut avancé du Maroc conformément aux objectifs de notre politique de voisinage. La Hongrie considérera cela comme un pas visant le renforcement de la stabilité et le rapprochement de la côte du sud de la Méditerranée avec l’Europe.

La destination Maroc intéresse-t-elle les investisseurs hongrois ? Quels sont les obstacles que vous pourriez relever à ce niveau ?
Je vois un intérêt grandissant non seulement de la part des investisseurs hongrois mais à la suite de mes entretiens avec le président de la Chambre des représentants, Mustapha Mansouri, et également avec le ministre du Commerce extérieur, Abdellatif Maâzouz,  mais aussi de la part des autorités et des acteurs économiques marocains à l’avancement des relations économiques. Il faut ainsi valoriser les facteurs économiques complémentaires dans le domaine du commerce, de l’utilisation de nouvelles technologies et du tourisme. Du côté du Parlement, notre tâche est de faciliter la conclusion des accords nécessaires, comme le nouvel accord-cadre sur la coopération économique. Il est aussi primordial de multiplier les échanges entre les différentes instances gouvernementales, ministérielles, les Chambres de commerce, ainsi que les contacts directs entre les hommes d’affaires. Pour terminer, j’exprime ma conviction que le développement des relations économiques servira, à part des intérêts mutuels, la modernisation du Maroc et son rapprochement à l’Europe.

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