Société

Le feuilleton Slimani se poursuit

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Il semblerait que la justice entamera incessamment la procédure de la saisie conservatoire sur les biens des mis en cause dans l’affaire Slimani, Laâfora et compagnie. La procédure en question pourrait même s’étaler sur des biens et des comptes en banque à l’étranger.
Le feuilleton se poursuit plus d’un mois après l’arrestation des mis en cause suite à une plainte déposée par un entrepreneur suisse contre Abdelmoughit Slimani, portant sur des détournements de fonds et des irrégularités notamment dans le domaine immobilier. Dans ce cadre, l’entrepreneur suisse, dont l’adresse sera divulguée par sa défense, serait appelé à se présenter devant le juge d’instruction chargé de l’affaire, rapportent des sources proches du dossier. D’ailleurs, les observateurs se demandent toujours comment l’entrepreneur suisse a réussi à quitter le Maroc en 2000 avec l’aide de Slimani? Du temps de Driss Basri, le même type a été tiré des tenailles de la justice française grâce à l’intervention du puissant ministre marocain de l’Intérieur de l’époque.
Après l’évocation du scandale du projet Hassan II à Aïn Sebaâ-Hay Mohammadi, celui de la Gare routière Ouled Ziane et de l’hôtel «Le Tivoli» à Agadir ainsi que la construction de villas à la rue Ahfir à Aïn Diab et plusieurs autres projets de la même nature, c’est au tour des familles des mis en cause, incarcérés, de provoquer un nouveau rebondissement dans ce feuilleton. Sous la pression, les nerfs des membres des familles des accusés commencent à lâcher. Aux alentours de la prison de Salé, des altercations ont souvent lieu entre les différents proches des mis en cause et qui ne manquent pas de susciter plus que de la curiosité. D’après ce qui émane des accusations échangées entre les différents membres de famille, il n’est plus seulement question de détournement de deniers publics, trafic d’influence et utilisation de documents administratifs et bancaires falsifiés. Même au-delà des frontières, selon les accusations mutuelles échangées à proximité de la prison de Salé, les investissements de Slimani s’élèveraient à des dizaines de milliers de dollars sans parler de l’actionnariat dans certaines sociétés. Et lorsque le ton monte, c’est le nom de Driss Basri qui est évoqué car la même personne qui parlait de Slimani prétend détenir des informations sur les comptes en Suisse de l’ancien ministre de l’Intérieur sous l’égide duquel travaillaient les deux principaux accusés dans cet énorme dossier. D’autres chefs d’accusations seraient en perspective, car le ver a sévi dans le fruit pendant très longtemps. S’il y a quelque chose à retenir de ce feuilleton qui n’est pas près d’être terminé, c’est que le contrôle est nécessaire et que l’on doit rendre compte pendant et après la gouvernance.
Cette actualité interpelle nos élus et notre administration et les pousse à gérer selon les principes de la gouvernance. Il y a beaucoup de choses à faire en termes de bonne gestion et d’éthique et là, le travail des partis politiques et de la société civile est primordial.

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