Société

Le Grand Casablanca crée plus de 21% de la richesse nationale

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Cinq régions sur 16 créent près de 60,6% de la richesse nationale. Arrive en tête de liste le Grand Casablanca (21,3%), suivi de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer (13,6 %), Marrakech-Tensift-Al Haouz (8,9 %), Tanger-Tétouan (8,8%) et Souss-Massa-Draâ (8%). C’est qui ressort des comptes régionaux ( 2004-2007) dont les résultats ont été présentés mardi 16 mars par le Haut Commissariat au Plan ( HCP). Dans ces cinq régions, les dépenses de consommation finale des ménages en 2007 représentent près de 57% de la consommation finale nationale. Sans surprise, le Grand Casablanca occupe la première position avec 15,3%, suivi de Tanger-Tétouan (11,2%), Rabat-Salé-Zemmour-Zaer (11,1%), Marrakech-Tensift-Al Haouz (9,9%) et Souss-Massa-Draâ (8,8%). Selon le HCP, cinq régions dépensent plus de la moyenne nationale par habitant qui est de 11.700 DH. Il s’agit des régions de Rabat (16.000 DH), Tanger (15.600 DH), Grand Casablanca (14.800 DH), régions du Sud (14.100 DH) et la région de Fès –Boulemane (12.000 DH). Les régions qui ont le PIB par habitant le plus faible sont Taza-Al Hoceima-Taounate (10.200 DH), Tadla-Azilal(11.000 DH), la région du Gharb (12.600 DH) et Meknès-Tafilalet (14.700 DH). D’après le HCP, les régions qui ont le PIB le plus élevé ont globalement la part des dépenses de consommation par rapport au PIB le plus faible à savoir le Grand Casablanca et la région de Rabat. Ces régions disposent d’un potentiel important en matière d’épargne et d’investissement. Pour les régions à faible PIB par tête, des parts importantes du revenu sont consacrées aux dépenses de consommation. Le HCP relève que le PIB par habitant s’est amélioré de 5,8% par an entre 2004 et 2007. Ces améliorations sont perceptibles dans les régions caractérisées d’émergentes. Elles sont accompagnées par des accroissements de même ampleur des dépenses de consommation finale par tête. S’agissant des secteurs d’activité, trois régions se caractérisent par une prédominance des activités agricoles : Taza-Al Hoceima-Taounate (30,1%), Gharb-Chrarda-Béni Hssein (26,9%), Tadla-Azilal (23,4%). Parmi les régions à dominance d’activités industrielles figurent le Grand Casablanca (28,4%), Doukala-Abda (26,6%), Chaouia-Ouardigha (25,9%) et Fès –Boulemane (17,9%). Selon le HCP, plus des deux tiers des activités de transport et communications sont assurés par la région de Rabat (37,9%) et le Grand Casablanca (30,2%). Les principaux ports d’activités financières ont lieu dans les régions de Casablanca (57,5%) et Rabat (5,4%). Sur le plan touristique, 60% des activités d’hébergement et de restauration sont assurés par Marrakech-Tensift-Al Haouz (32,1%) et Souss-Massa-Draâ (26,6%). Selon ces résultats, les régions peuvent être classées en deux grands groupes. Il y a les régions à économies diversifiées (Grand Casablanca, Rabat-Salé-Zemmour-Zaer, Marrakech-Tensift-Al Haouz et Tanger-Tétouan), et celles à économie faiblement diversifiée (Taza-Houceima-Taounate, Gharb Chrarda-Beni Hssen et Tadla-Azilal). Par ailleurs, le HCP a présenté les niveaux comparés de développement humain et de développement social des régions à travers plusieurs indicateurs (poids démographique des classes moyennes, indicateur de développement humain (IDH), taux de pauvreté et de vulnérabilité, indice du niveau de vie…).En se référant à l’IDH qui permet de mesurer la qualité de vie moyenne de la population d’un pays, il convient de noter que le Grand Casablanca a l’IDH le plus élevé (0.768). Pour sa part, la région de Tadla-Azilal a enregistré l’IDH le moins élevé avec 0.562. S’agissant du poids démographique des classes moyennes, le Grand Casablanca a enregistré le taux le plus important (72,7%). Viennent ensuite les régions de Chaouia–Ouardigha (63,8%), Fès-Boulemane (63,7%), Oriental ( 63,5%), Rabat-Salé-Zemmour-Zaer (61,8%) et en dernière position la région de Doukala-Abda (45,1%). 
Notons que les régions les plus pauvres sont le Gharb avec un taux de pauvreté de 15,6%, Doukkala-Abda (14,3%) contre seulement 3,2% pour Casablanca et 5,1% pour la région de Rabat. Pour ce qui est de l’indice du niveau de vie, le Grand Casablanca a l’indice le plus élevé (1.76). En bas du peloton, figurent Marrakech-Tensift-Al Haouaz (1,22), Taza et Tadla-Azilal (1,15).


Evolution du PIB régional entre 2004 et 2007

Selon le HCP, le PIB s’est accru en terme nominal de 6,9% entre 2004 et 2007. Les régions émergentes à économie diversifiée, disposant de secteurs à fort potentiel de croissance (BTP, Transport et communication, tourisme) ont contribué substantiellement à cette dynamique en réalisant des taux d’accroissement supérieurs à 10%. Il s’agit des régions de Marrakech-Tensift-Al Haouz, Tanger-Tétouan et Rabat-Salé-Zemmour-Zaer. Leurs parts dans le PIB sont en hausse. Par contre, les régions à dominance agricole et faiblement diversifiée ont enregistré les plus faibles augmentations du PIB régional. Leurs parts dans le PIB sont en baisse. La région du Grand Casablanca, créant plus de 20% du PIB, a enregistré un des rythmes d’évolution des plus faibles, de l’ordre de 3,1% et sa part est passée de 23,7% en 2004 à 21,3% en 2007. L’effet taille (BTP et industrie en stagnation) et la concurrence des autres pôles naissants en matière d’attractivité de l’investissement expliquent cette évolution.

 

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