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Le mariage n est pas un gage pour prévenir le sida

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Des mesures doivent être renforcées en matière de protection des droits des femmes en situation précaire et les plus vulnérables au VIH/sida. C’est ce qu’ont affirmé les participants à une rencontre de sensibilisation organisée, vendredi 15 mars, par la Commission régionale des droits de l’Homme à Tanger en coordination avec l’Association de lutte contre le sida (ALCS). «Cette manifestation s’inscrit dans le cadre de la Journée internationale de la femme et eu égard au rôle du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et de ses mécanismes régionaux dans la protection des droits des personnes en situation précaire, la promotion de la culture des droits de l’Homme à travers la lutte contre toutes les formes de violence et de discrimination qui affecte les femmes, et en raison du lien solide entre la violence à leur encontre et le risque de leur contamination par le VIH/sida», a indiqué Soulma Taoud, présidente de la Commission régionale des droits de l’Homme à Tanger.
Selon les dernières statistiques, les femmes au Maroc sont les plus touchées par le virus, avec une part de 48% du total de personnes infectées. Et quelque 70% des femmes séropositives ont été infectées par leurs conjoints. «Cela prouve que le mariage n’est pas un gage pour prévenir le sida», a tenu à préciser Mme Taoud. Et d’ajouter que les personnes atteintes doivent bénéficier, en plus de droit au traitement médical, «celui de divulguer ou non leur séropositivité». Les travaux de cette rencontre de sensibilisation ont constitué une occasion pour les intervenants de souligner l’importance des actions menées, principalement par des institutions et organismes concernés pour renforcer les droits des personnes à risque ou atteintes par le VIH/sida en général, et les femmes en particulier. «La stigmatisation et la discrimination constituent des actes destructeurs envers les personnes atteintes beaucoup plus que le fléau de sida lui-même», a tenu à préciser Rachid Hassouni Alaoui, président de l’ALCS-section de Tétouan.
Il est à noter que le nombre de femmes mariées atteintes par le VIH/sida est le plus élevé avec une part de 34% par rapport à la population féminine infectée au Maroc. Quant aux divorcées, elles représentent aussi une proportion inquiétante de l’ordre de 30% et sont classées de ce fait en seconde position. La plupart des femmes séropositives vivent en milieu urbain, et ce avec une part de 83%. Alors que 58% de la population féminine atteinte par le VIH/sida sont sans profession.
Les participants ont tenu à rappeler que le taux d’infection reste élevé chez les prostituées, des études font part que ces dernières sont 13 fois plus menacées d’être contaminées que les autres femmes. Ils ont appelé au renforcement des actions de prévention au profit des prostituées ou toxicomanes dont le niveau d’instruction est généralement très bas.

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