Société

Le Maroc pour la modernisation des moyens de lutte anti-drogue

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Le Maroc est pour «une approche globale qui commence par la modernisation des moyens de surveillance et d’investigation dans la lutte contre le narcotrafic», a souligné la délégation marocaine dans un document présenté à la 4ème conférence des responsables des appareils judiciaires des pays arabes, qui a pris fin mardi soir à Doha. Afin de démanteler les bandes criminelles et de mettre fin à leur activité, il importe de mettre en œuvre des techniques modernes et scientifiques capables de contrecarrer les moyens technologiques innovants et sophistiqués, ainsi que les engins de transport rapides utilisés par les trafiquants, souligne le document. Evoquant les méthodes et les mécanismes susceptibles d’améliorer l’action des services de sécurité dans la lutte anti-drogue, la délégation marocaine, conduite par Mustapha Meddah, procureur général du Roi près la Cour suprême, a souligné l’importance du recours, sous contrôle des autorités judiciaires compétentes, à la surveillance électronique et aux opérations secrètes, à l’infiltration d’informateurs au sein des bandes criminelles ainsi qu’à l’adoption de la technique de «livraison surveillée». Le recours à ces procédés nécessite cependant l’élaboration de formules législatives adéquates à même de permettre aux services de sécurité d’exercer leur surveillance sur les personnes et sur les fonds suspects, ajoute le document.
La technique dite de «livraison surveillée», que le document a mis en exergue, consiste à laisser les cargaisons illicites de drogue poursuivre leur chemin vers leur destination, afin de mettre la main sur les acteurs impliqués dans le trafic. Elle a fait ses preuves par rapport aux arrestations systématiques de conducteurs de véhicules suspects qui, le plus souvent, ne sont eux-mêmes pas au courant de ce que renferment leurs chargements. Selon le document, cette méthode a permis la saisie d’énormes quantités de stupéfiants ainsi que le démantèlement de nombreux réseaux de trafiquants, tant au Maroc que dans des pays de l’Union européenne, en particulier l’Espagne, la France, la Belgique, l’Allemagne et les Pays-Bas. «Loin de constituer une quelconque cession de la souveraineté d’un pays, cette méthode représente plutôt l’une des meilleures illustrations de la coopération judiciaire internationale face à l’ennemi commun qu’est le crime organisé, qu’aucun pays ne peut combattre à lui seul», notent les auteurs du document. Avant de relater ces aspects techniques de l’expérience du Royaume dans la lutte contre les stupéfiants, le texte présenté par la délégation marocaine a exposé l’évolution de l’arsenal juridique et législatif dans le domaine, qui stipule notamment que le délit de trafic illégal de drogue commence dès la production du produit et va jusqu’à son transport et son écoulement dans les zones de consommation. Il met ensuite en exergue la complexité et la dangerosité des méthodes des narcotrafiquants à travers le monde, soulignant qu’il s’agit «par excellence de crimes organisés, commis dans le secret par des bandes structurées formées de groupes d’individus de diverses nationalités, et agissant à partir de zones géographiques distinctes les unes des autres».

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