Les débats ont été marqués par la situation au Moyen Orient, qualifiée de « douloureuse blessure dans l’identité méditerranéenne» par le chef de la diplomatie marocaine, qui a souligné «l’urgence de trouver une solution juste et définitive » au conflit israélo-palestinien qui menace la paix et la sécurité dans toute la région euro-méditerranéenne.
Par la même occasion, M. Benaissa a confirmé l’appui du Maroc à la tenue d’une conférence internationale de paix au Moyen orient «qui devrait déboucher sur une paix juste, globale et durable» dans la région, conformément aux «résolutions de la légalité internationale, au principe de la terre contre la paix, consacré par la conférence de Madrid et au plan de paix arabe adopté lors du récent sommet arabe de Beyrouth».
Concernant le volet de la lutte contre le terrorisme, le ministre a rappelé que SM le Roi Mohammed VI avait pris l’initiative d’accueillir à Agadir, en octobre 2001, une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères du forum méditerranéen, pour débattre de cette question. La rencontre, la première entre pays arabes méditerranéens et européens après les évènements du 11 septembre, a permis de réaffirmer l’engagement commun pour combattre le terrorisme international et de convenir d’une dynamisation des mécanismes de coopération pour lutter contre ce fléau. Dans le volet du dialogue des civilisations, M. Benaissa a rappelé la proposition du souverain d’organiser au Maroc une rencontre pour le dialogue inter-religieux en vue d’élaborer une «charte d’éthique entre les religions monothéistes».
Dans le même cadre, le chef de la diplomatie marocaine a estimé que « les écarts flagrants» de développement socio-économique entre les deux rives de la Méditerranée représentent une autre source potentielle de tension dans la région méditerranéenne, situation qui «exige l’adoption d’approches de coopération solidaires, anticipatives et courageuses entre les deux versants de la Méditerranée, pour absorber ces déséquilibres et instaurer une zone de prospérité partagée». c’est dans cet objectif, a-t-il annoncé, que le Maroc abritera, vers la fin du mois de juin prochain, la première réunion du dialogue économique entre les deux rives de la Méditerranée qui traitera, entre autres, de l’intégration régionale, et notamment du processus quadrilatéral d’Agadir qui a réalisé des avancées considérables et dont l’entrée en vigueur est imminente.