Bassima Hakkaoui, ministre PJD de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, a présenté devant le Parlement, réuni, en plénière pour débattre de la nouvelle loi de Finances, un projet de budget de son département sensiblement du même ordre que celui défendu par Nouzha Skalli -PPS- qui l’a précédée dans ce poste. Bien que soutenues par l’idée de «faire du pôle social un outil fort au service d’une action communautaire efficace», les prévisions défendues par la ministre sont néanmoins en léger recul par rapport à celles proposées en 2011. En particulier sur certains postes traditionnels tels que l’entraide nationale.
La ministre qui a bâti son programme autour de «8 axes structurants déclinés en 27 objectifs sectoriels et 71 mesures d’accompagnement» l’a orienté dans le sens du renforcement du cadre institutionnel du pôle social, de l’encadrement et l’organisation de l’action, du développement de la solidarité ainsi que de la politique de la parité. Quant aux mesures, elles visent à accélérer la production législative et organisationnelle, à développer la communication et à promouvoir la coopération intérieure et extérieure. Le coût estimé pour réaliser l’ensemble est de 637.699.000 DH, montant constitué pour plus de 70% de dépenses de fonctionnement, dont 38.849.000 DH de salaires. Les dépenses d’équipement se montent, quant à elles, à 418.850.000 DH, soit 1,44% des dépenses d’équipement de l’Etat.
Autre point remarquable de ce nouveau budget, la baisse des prévisions relatives à l’entraide nationale qui voit son budget, de 363.255.000 DH baisser de plus de 42% par rapport à l’année précédente.
En bénéficiant d’un budget de 37.709.000 DH, l’Agence pour le développement social a obtenu 15,64% de plus qu’en 2011. Ce qui n’est pas le cas de l’investissement qui avec 103.390.000 DH a reculé de 5,05% par rapport à son niveau de l’année dernière.
Mais au-delà de ces chiffres, c’est la tonalité du document qui a interpellé. S’il y est question de parité et de volonté d’en asseoir les fondements, l’égalité entre les genres n’y a bénéficié que d’un intérêt relatif. Le PJD passe pour avoir des idées bien arrêtées sur cette question, ont expliqué certains analystes. Ce qui s’explique moins, selon eux, c’est que ce nouveau budget ne soit pas tout à fait nouveau et «qu’en tout cas il ne reflète pas la promesse faite par le PJD de faire du social une de ses priorités».