Société

Le partenariat institutionnel au service de l’école marocaine

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Seulement 50% des élèves marocains arrivent à la fin du cycle collégial. Et 180.000 élèves ont abandonné l’école en 2007. Le coût de la non scolarisation et de l’abandon scolaire s’élève à 2% du PIB. « Le système de l’éducation et de la formation est appelé aujourd’hui à consacrer un partenariat institutionnel dans lequel chacun des partenaires assume sa responsabilité à l’égard de l’école», a indiqué mardi Abdelaziz Meziane Belfkih, président- délégué du Conseil supérieur de l’enseignement (CSE) lors d’un colloque national sur «le partenariat institutionnel pour l’école marocaine».
Cette manifestation organisée par le CSE en partenariat avec le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique, le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, la Direction générale des collectivités locales et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) vise d’une part, la mobilisation des différents acteurs autour de l’école et d’autre part, la consolidation de la force de proposition du CSE en matière de partenariat dans le domaine de l’éducation et la formation, en tant que choix stratégique pour la mise à niveau du système d’éducation et de formation. Selon M. Belfkih, la relance de l’école est une responsabilité sociétale qui interpelle le rôle des familles, des communes, des partis politiques, des syndicats et des médias audiovisuels, en tant que partenaire essentiel dans le débat démocratique ouvert sur la diversité d’opinions et la mobilisation autour de l’école, comme elle interpelle les établissements d’enseignement privé, les opérateurs économiques et les ONG. Pour sa part, Latifa Labida, secrétaire d’Etat chargée de l’Enseignement scolaire a affirmé que la tenue de ce colloque coïncide avec la présentation du programme d’urgence de l’éducation nationale et la signature de neuf conventions de partenariat entre le ministère et des partenaires institutionnels. Ces partenariats ciblent notamment la réalisation de l’obligation de la scolarisation, l’amélioration de la qualité de l’enseignement, le renforcement du niveau des ressources humaines et le domaine de la gouvernance. L’amélioration de l’infrastructure et des espaces scolaires figurent aussi parmi les priorités  du partenariat. A ce sujet, rappelons que le premier volume du rapport d’évaluation du CSE avait indiqué qu’au titre de l’année scolaire 2006-2007, 3/4 des écoles rurales n’étaient pas reliées au réseau d’eau potable et que 2/3  des écoles n’avaient pas d’électricité sans compter le manque de logements pour les enseignants au sein des écoles.
Une situation qui exige une implication plus importante de l’Etat, des collectivités locales et des acteurs concernés dans l’implantation d’infrastructures scolaires de qualité.

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