Société

Le pôle haraki se débarrasse d’Ikken

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La fusion du parti de l’Union Démocratique avec le Mouvement populaire et le Mouvement national populaire sera officialisée le 24 mars 2006. C’est ce qui a été décidé dimanche 5 février, à l’issue d’une réunion à Rabat des dirigeants des partis UD, MNP et MP, au siège du secrétariat général de la «Mouvance populaire» à Rabat. Présidée par Mahjoubi Aherdane, cette réunion, jugée «décisive», est intervenue après la mise à l’écart de l’ancien président de l’UD, Bouazza Ikken. La question sur les «raisons» de ce “putsch” a d’ailleurs été au cœur de cette réunion, nous a affirmé le nouveau président de l’UD, Mohamed Fadili.
"L’opposition au projet de fusion avec le bloc « Mouvance populaire » a été la principale raison de la mise à l’écart de M. Ikken », a réitéré le “tombeur” de ce dernier. La fin de M. Ikken à la tête de ce parti marque ainsi le début de la mise en œuvre du projet de fusion, appelée des vœux des trois partis, dirigeants et militants confondus. Le congrès constitutif du bloc « Mouvance populaire », prévu pour fin mars, est en cours de préparation. Ce point a été au centre des discussions de dimanche dernier. « Nous avons discuté avec nos partenaires MP et MNP des travaux préparatoires du congrès, un rapport détaillé a d’ailleurs été présenté par M. Ameskane qui a été chargé du dossier », nous a précisé M. Fadili. Le volet «technique» des préparatifs du congrès sera, quant à lui débattu vendredi prochain.
Après cette réunion, les dirigeants des trois partis ont distribué un communiqué détaillé sur les causes du changement intervenu à la direction de l’UD, et les moyens «légaux» utilisés par la nouvelle direction de l’UD pour la «destitution» de Bouazza Ikken. En revanche, le nouveau leader, M. Fadili, a dénoncé «l’illégalité» de l’initiative prise samedi dernier par le président « déchu», faisant en allusion à la réunion du «soi-disant Conseil national». «La convocation du Conseil national est du ressort du Bureau politique, et seulement du Bureau politique », a insisté M. Fadili. Et d’enfoncer le clou : «M. Ikken a réuni 600 personnes venues de la ville de Khémisset, autour d’un buffet et puis c’est tout».
L’investiture de M. Fadili à la tête de l’UD, soutenue par les deux partis de la mouvance « harakie », a été principalement motivée par l’objectif de réaliser la fusion escomptée, emboîtant ainsi le pas au parti de M.Ouardighi (PSD) qui a dernièrement fusionné avec l’USFP. Dans la perspective des prochaines législatives (2007), la tendance est aujourd’hui à la réunification et à la recomposition d’unpaysage politique éclaté.  

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