Arrêtés en mai 2001 sur un bateau, le Queen Boat, 52 jeunes Egyptiens avaient été jugés pour actes homosexuels par la Haute Cour de sûreté de l’Etat, qui en avaient condamné 23 à des peines de prison avec travaux forcés, et en avait acquitté 29.
Suite à une très importante mobilisation internationale, des manifestations, et des interventions de responsables politiques (dont Jacques Chirac), le président égyptien Hosni Moubarak a annulé les peines de 21 des 23 condamnés, en mai 2002, rendant ainsi nécessaire un second procès.
Le deuxième procès a lieu devant un tribunal correctionnel, et non devant la Haute Cour de sûreté de l’Etat. Il a débuté le 2 juillet dernier, mais a immédiatement été ajourné, le président ayant demandé, dès le début des débats, à être dessaisi de l’affaire parce qu’il présidait déjà la Haute Cour de sûreté, qui avait condamné les accusés.
Les deux condamnés aux plus lourdes peines (3 et 5 ans de prison avec travaux forcés) ont vu leurs condamnations confirmées par le président égyptien, et ne bénéficieront donc pas d’un nouveau procès.