Ce qui s’est passé était un choc pour l’opinion publique française. Aussi bien pour ceux qui ont voté à gauche que pour ceux qui n’ont pas voté et qui étaient à la pêche ce jour d’élections. Mais le deuxième tour, à notre avis, ne semble pas faire de mystères ; sauf que tout dépend de l’importance du score que va réaliser Jean-Marie Le Pen. Ceci étant, tout porte à croire que les élection législatives qui vont suivre seront, assurément pour la gauche.
En ce qui concerne l’impact de ces élections sur la carte politique partisane marocaine, il y a lieu de préciser, de prime abord, qu’il n’y a pas d’extrême droite au Maroc. Mais toujours est-il que le pouvoir use . Et cela est une donne que l’on rencontre partout dans le monde, y compris chez nous. A une différence près, à savoir que c’est que pour la première fois au Maroc, que l’on assiste à une expérience d’alternance. Une donne qui pourrait atténuer le vote sanction. Mais le risque existe, et il est, donc, tout à fait normal, qu’il y ait un vote sanction, mais à notre avis, son ampleur sera limitée. Car, la gauche a encore un champ à investir. Bien entendu, lors des prochaines élections, il va y avoir un débat sur le bilan du gouvernement d’alternance. Un débat sur des questions du genre : qu’est-ce qui a été réalisé ? Et quelles sont les raisons qui ont empêché la réalisation d’autres acquis ?
Néanmoins, ce dont nous avons besoin, c’est d’un bilan conforme à la réalité, objectif et équilibré. Car, l’essentiel consiste en le respect des règles du jeu. Ces règles qui doivent être saines et transparents. Tel est le chemin du salut.